Over the rainbow – Constance Joly

« La vie emporte tout, l’amour et les visages de ceux que nous avons aimés, et pourtant nous agissons sans relâche. Nous nous construisons des digues dérisoires, bientôt emportées. Encore quelques minutes au soleil. Juste quelques minutes. »

Celle qui raconte cette histoire, c’est sa fille, Constance. Le père, c’est Jacques, jeune professeur d’italien passionné, qui aime l’opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu’il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l’effervescence parisienne, c’est la force d’être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l’une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d’hommes.
Over the Rainbow est le roman d’un amour lointain mais toujours fiévreux, l’amour d’une fille grandie qui saisit de quel bois elle est faite : du bois de la liberté, celui d’être soi contre vents et marées.

Les chroniques de nos lecteurs

Jacques et Lucie se rencontrent dans les années 60. Ils sont jeunes et beaux, cultivés, avides de voyages et de découvertes. Ils s’installent à Paris, se marient, puis ont une petite fille, Constance. Mais Jacques n’est pas heureux depuis longtemps, avant même l’arrivée de sa fille. Vivre à Paris lui permet de comprendre, puis d’accepter le fait qu’il aime les hommes. Il se décide enfin à vivre comme il l’entend, quitte Lucie et rencontre Ivan, avec lequel il va vivre durant de longues années. Le temps passe, la petite fille grandit et devient une femme. Les années 80 voient l’apparition du sida, qu’on appelait encore à l’époque le « cancer des homosexuels ». Jacques n’échappe pas à la contamination et décède quelques années plus tard. Devenue cinquantenaire, l’auteur rend hommage, dans ce roman autobiographique, à un père parti trop tôt, elle raconte le manque et le deuil, la maladie et le chagrin.

Constance est toute jeune encore quand ses parents se séparent. Elle prend les choses comme elles viennent, sans porter de jugement ni de rancune envers son père alors même qu’elle voit sa mère plonger dans une profonde dépression ; elle s’attache au compagnon de son père avec un naturel assez déconcertant. Même si, à l’adolescence, il est compliqué d’avouer à ses amis que son père est homosexuel, en témoigne la scène où c’est Ivan et non son géniteur qui vient la chercher à la fin d’une soirée, déclenchant chez la jeune fille une gêne dont elle va peiner à se remettre. Constance ne craint pas de l’avouer : si elle a accepté l’homosexualité de son père dans l’intimité avec une facilité apparente, c’est socialement plus difficile. Est-ce pour cette raison qu’elle fait preuve d’une sorte d’égoïsme quand elle s’occupe de son père malade et affaibli ? Elle raconte sans fard sa peur de la contamination, son refus d’évoquer la mort prochaine, son besoin parfois de s’éloigner de lui, son agacement quelquefois, et son regret d’avoir choisi sa jeunesse plutôt que de profiter des derniers moments. Malgré tout, une profonde tendresse émaille tout ce récit à la fois pudique et pourtant si intime, comme pour donner aux choses la possibilité d’être encore : « J’écris pour ne pas tourner la page. J’écris pour inverser le cours du temps. J’écris pour ne pas te perdre pour toujours. J’écris pour rester ton enfant. »Emmanuelle Bastien

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« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis. » Victor Hugo pleurant sa fille, Léopoldine.

« Je voudrais te revoir. Je me tiens là, là exactement où tu n’es plus. »  Les mots de Constance Joly pour son père, Jacques.

« […] je ne veux pas tourner la page. Il y a des zones comme ça où le jardin reste en friche. J’écris pour ne pas tourner la page. J’écris pour inverser le cours du temps. J’écris pour ne pas te perdre pour toujours. J’écris pour rester ton enfant. »

Ce roman pudique et élégant est une adresse au père, Jacques, l’un des premiers morts du sida. C’était en France, au début des années 1990. Cette nouvelle maladie faisait d’autant plus peur qu’on ne lui connaissait aucun traitement. La mort était la seule issue, après des années à dépérir lentement. Je me souviens que la rumeur, très vite, avait couru : le sida ne touchait que les homosexuels, faisant d’eux des parias.  Ce roman est une adresse bouleversante à ce « tu » pour compenser un dialogue qui aurait pu avoir lieu si la fille comme le père n’avaient joué l’esquive, la laissant, elle, avec des regrets et une pointe de culpabilité.  S’adresser au « tu » est judicieux dans la mesure où cela permet aussi, imperceptiblement, de sonder le « je ».

« Au milieu de la nuit, je me réveille. Je t’entends tousser au loin, te racler la gorge. Je ne veux pas me lever, je suis en colère contre toi […] Je ne sais pas encore que je vais passer ma vie à regretter ce moment […] où j’aurais pu regarder avec toi le jour se lever, le dernier que tu passerais dans ton appartement. Ce moment irremplaçable où j’aurais pu laisser fondre cette cuirasse au contact de ton regard et réchauffer ton corps meurtri. Cette unique occasion qui m’était offerte de soulager ton angoisse. » 

Une adresse sublime où la justesse de l’émotion le dispute souvent à l’imprécision des souvenirs. Constance n’était pas encore née ou trop jeune pour avoir connaissance de certains événements ; il lui est donc resté à les inventer.

« En rangeant le film super-huit, je sais que le moment est venu de trier mes souvenirs pour écrire ton histoire. Une histoire dont je serais la monteuse. La menteuse. Celle qui comble les vides, synchronise gestes et paroles. Celle qui rejoue le passé.

Je connais la langue des absents. C’est toi qui me l’as apprise. »

Dans le pli des pages, Constance Joly sème un mot, « fiction(s) », qui revient çà et là jusqu’à peupler le chapitre 9 dont les deux pages m’ont étrangement remuée pour ce que l’économie de mots dévoile de la relation de la fille au père.La « fiction » et le « tu » sont-ils la bonne distance pour raconter leur histoire ? pour raconter Lucie, la mère encore en vie, qui s’écrit à la 3e personne ? Je me rends compte de ce que ma formulation révèle de ma lecture : la mère, la 3e personne, pas une intruse, non, mais celle qui n’entre pas tout à fait dans le cadre de la photographie, que l’on aperçoit, par petites touches retenues, laissée quelque peu à la marge de l’intime. Une femme qui souffre d’avoir été abandonnée par un homme avec lequel elle avait beaucoup de passions en partage, sauf que ce mari « usurpé » aimait les hommes. Une fiction que ce fils se tenant pour un père « imposteur » a échafaudée pour échapper à un coming-out, comme on dit de nos jours, et à laquelle Constance doit d’être venue au monde. Un prénom sage pour palier quelle inconstance ? celle du père ?

« Je vis, grâce à l’histoire que tu avais voulu raconter au monde, et qui t’avait littéralement laissé sans voix. Je vis grâce à la fiction. Et je suis ici, maintenant, pour tenter de te rendre les mots. »

Ce récit est d’une douceur que j’ai trouvée rêche par endroits, dans ce qu’il ne juge pas le père, mais ne cache pas non plus les tourments de cette fille unique, enfant solitaire à qui on ne dit rien, on n’explique rien. Espérant peut-être qu’elle devine à force de questionnements intérieurs ?

« Le silence est le pire des bourreaux. Et Fassbinder se trompe : mieux vaut poser les questions. Le déni est plus terrible que n’importe quelle vérité. »

Certains passages, d’ailleurs, interrogent subtilement la place de l’enfant dans ces années-là, tel le très court chapitre 22 dont le titre vaut mille explications : Place des Invalides.

J’ai lu ce que d’autres ont écrit sur ce roman depuis sa parution, notamment qu’il est universel. Je n’unis pas ma voix à la leur, car c’est un récit de vie fait de courts chapitres comme autant de fragments intimes, ce sont 23 ans partagés avec ce père pas tout à fait comme les autres qui voulait être lui et s’y est autorisé. Cette part indéfectible et exclusive fait que ce roman est à nul autre pareil. S’il s’attarde sur les souvenirs, lumineux ou douloureux, nécessairement parcellaires, il reste peu disert sur l’épidémie honteuse, taboue, qui allait faire tant de morts. Ce n’est que bien plus tard que Constance, un jour de pluie diluvienne, de celles qui brouillent l’horizon avant de l’éclaircir, ouvrira son ordinateur pour se renseigner. Enfin. Dans Over the Rainbow, il serait vain de chercher un cri, une démonstration, une aigreur, une révolte. Tout n’est que discrétion et élégance, poésie aussi, sur un sujet difficile qui (re)donne toute sa place à Jacques que j’aurais aimé rencontrer tant le regard de sa fille l’a rendu familier, avec ses blessures, son courage, sa lumière, sa force et la liberté, enfin, de se risquer à vivre la vie qu’il voulait à une époque où, pour certains, l’homosexualité était l’opprobre de la société et le sida, le juste châtiment de la nature.

Avant Constance Joly, d’autres ont défriché (déchiffré ?) le jardin du père ; je sais bien que ce n’est pas fairplay de placer un roman à l’ombre d’un autre paru avant lui, mais je ne peux m’empêcher de penser au très beau roman d’Alysia Abbott, Fairyland (Globe, 2015), et pas seulement grâce aux photographies noir et blanc du père et de la fille choisies pour illustrer les deux couvertures. J’avais rencontré Alysia Abbott venue à Toulouse au Marathon des mots en 2019. J’avais été émue de ses mots – dans un français impeccable – sur son père, le poète Steve Abbott mort du sida en 1992, sur ce qu’elle nous avait confié du travail de ressouvenance, de l’étude des archives, de l’écriture de son roman, domaine d’un « je » tout aussi touchant et pudique. Aimant. J’avais noté, entre autres, cette phrase :

« Quand je repense à papa aujourd’hui, c’est avant tout son innocence qui me revient à l’esprit. Sa gentillesse. La douceur de ses manières. Ce n’était pas un dur. » 

J’y avais lu alors toute la tendresse et le respect d’une fille à son père solaire, une fille soucieuse de ne pas abîmer les souvenirs, d’œuvrer avec constance (!) à leur réconciliation. Ce sont les mêmes que je lis aujourd’hui dans le roman de Constance Joly qui nous dit le bonheur qu’elle a eu d’être la fille de Jacques, qui, j’en suis sûre, continue de veiller sur elle. 

« Au Japon, on dit que lorsqu’une personne vous apparaît en rêve, ce n’est pas vous qui pensez à elle, c’est elle qui pense à vous. »

Ce roman est, pour moi, celui du manque insondable. Il est aussi celui de la réconciliation sincère quand il évite d’idéaliser la figure paternelle. Alors que la mémoire volontiers vagabonde, fragmentaire et volatile inclinerait au silence, il est bon de garder une trace, d’empêcher l’oubli. 

« Je suis ici, et ailleurs. […] 

Je suis avec toi. Je suis sans toi. » 

Over the Rainbow, c’est l’histoire de quelqu’un qui s’en va racontée par celle qui reste : c’est un roman juste, immensément, follement, dans toutes les acceptions du terme. – Christine Casempoure

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Constance raconte l’histoire de son père, Jacques, professeur d’italien, mort du sida au début des années 90. Elle explique comment il a mis un terme à son mariage avec sa mère, pour qui il vouait une profonde tendresse, et comment il a assumé son rôle de son père dans un schéma familial peu ordinaire pour l’époque, en vivant avec son copain.

Bien sûr, on ne peut qu’être touché par ce récit, qui transpire d’amour, d’une fille pour son père qui a choisi de bousculer les codes et de vivre enfin vraiment sa vie, sans plus se mentir à lui-même et aux autres. Dans les années 80, on est aux balbutiements de la « reconnaissance » des homosexuels, en même temps qu’on découvre leur existence et tous les jugements qui vont avec.

Pour autant, je m’interroge sur la qualification de roman de ce livre. Pour moi, il s’agit d’un récit, d’un témoignage et j’ai du mal à saisir pourquoi il n’est pas exposé comme tel. Je ne comprends pas ce que cela apporte de le ranger dans les romans, au contraire. Et cela, ça me gêne, parce que j’ai le sentiment qu’il y a tromperie sur la marchandise. Mon attente en tant que lectrice n’est pas la même selon que je m’apprête à lire un récit ou un roman. 

Alors je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ce livre, pas du tout, parce que le propos est foncièrement sincère et touchant, mais je crois que j’ai un problème avec l’auto-fiction (et pourtant, j’en ai aimé…bah je vais arrêter de chercher à comprendre…). – Anne Dionnet

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Constance Joly signe ici un bel hommage à son père.  

Le titre est déjà beau « over the rainbow » comme un lien entre la terre et le ciel, un lien qui la raccroche à son père mais peut-être également un clin d’œil au fameux drapeau LGBT.  

Je n’avais pas été conquise par son premier roman, passée à côté. Ici j’ai été totalement happée et même émue par l’histoire de son père, par son histoire. 

Un père qui sait depuis son plus jeune âge son attirance pour son sexe mais qui se cache de peur des conséquences. Un père qui a le courage de changer complètement de vie pour s’assumer et finalement « vivre » pour de bon, « vivre » tout simplement. Un père qui a dû affronter des nombreux obstacles jusqu’au plus difficile. Mais également en pointillé, la vie de toute une famille et la vie de Constance liée à jamais à celle de son père. 

C’est beau, c’est intense et c’est triste à la fois. Très belle lecture. – Ana Pires

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À la fin des années 60 Jacques, le père que Constance quitte Nice et sa vie de couple avec Lucie. Il part vivre à Paris la vie pour laquelle il est fait depuis toujours, mais qu’il n’avait sans doute pas réussi à accepter avant. Le vent de liberté qui souffle en mai 68 a-t-il aidé, ou est-ce la rencontre avec Ivan qui lui montre où est sa vraie place ? Toujours est-il qu’il accepte enfin de se reconnaître homosexuel à une époque où c »était encore un crime ou une maladie qu’il fallait combattre.

La relation avec son ex femme, cette amoureuse meurtrie d’avoir été abandonnée, est d’abord compliquée, puis s’apaisera et deviendra plus sereine au fil du temps. Mais toujours le père saura s’occuper de sa fille, les week-ends, les vacances, l’éducation pas toujours facile à mesure que les enfants deviennent des ados. Elle trouve sa place au sein du couple qu’il compose avec Ivan.

Il est solaire ce père, à la fois artiste, amoureux, séducteur, passionné, professeur d’italien, amateur de théâtre et d’opéra, d’art, de belles choses, mort à cinquante quatre ans d’avoir eu le courage d’être enfin lui-même, de vivre, et de ce que certains appelaient alors le cancer des homosexuels.

Car après les années bonheur viendront les années 90, les années sida, terribles faucheuses de vies souvent regardées par les bien-pensants avec un dédain affligeant. Cette maladie, sournoise, est souvent tue par ceux que la contractent, surtout dans ces années-là. Elle est synonyme de différence, puisqu’elle touche en particulier le milieu des homosexuels. Elle est d’abord mal soignée, car méconnue de la médecine. Et si aujourd’hui on en meurt moins, elle est toujours présente et fait toujours des ravages.

L’auteur écrit pour dire ce père aimant, ce père présent, ses incompréhensions sans doute à certains moments, quand les ados préfèrent les vacances avec les copains à celles avec les parents. Mais aussi peut-être le regret de n’avoir pas vécu ces moments où ils auraient pu se retrouver et qui sont perdus à jamais.

C’est surtout un texte d’amour, d’empathie, de reconnaissance pour la vie donnée. C’est le livre des regrets, de l’absence, des silences que l’on aimerait combler, des mots que l’on voudrait dire, des regards que l’on ne peut plus poser sur l’autre, sur ce père qui forcément manque tant.

C’est beau comme l’amour d’une fille pour son père, d’un père pour sa fille, lumineux comme sait l’être la vie et sombre parfois comme le sont la maladie et la mort. On ressort de cette lecture bouleversé, ému, avec l’envie de les prendre tous les deux dans nos bras et de les remercier de vivre et d’aimer aussi fort, aussi bien, aussi vrai. Merci Constance Joly de nous avoir emmené avec autant de sensibilité, de justesse et de poésie Over the rainbow à la rencontre de Jacques, cet homme que j’ai presque l’impression d’avoir connu. – Dominique Sudre

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Constance Joly nous retrace, au hasard de photos et films, la vie d’un père solaire fauché par une maladie inavouable à l’époque, le Sida.

Lucie et Jacques sont beaux, brillants, entourés, amoureux. Ils se marient, ont une petite fille (l’auteure): image d’une famille parfaite. Ce bonheur partagé de la jeunesse, de la culture et des amis qui enivre le couple, se fissure soudain. L’homosexualité se dévoile et s’assume. C’est la rupture dévastatrice pour la mère et pour la fillette une vie chamboulée. Elle s’ accommodera des séparations avec ce père aimant et aimé, grandira. Il l’entraînera dans son univers de musique, d’Italie, de peinture, de compagnons jusqu’à la fin douloureuse. L’auteure creuse avec finesse sa mémoire pour exhumer les souvenirs d’une période où l’on se taisait, où la honte isolait.

Le lecteur suit avec émotion les peines et les rires ,les événements, feuillette cet album familial avec respect.

Lecture tendre et douce sur fond sonore de la chanson de Judy Garland  » Over the rainbow ». – Corinne Tartare

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« Nous sommes les produits d’une vie trouée de mystères, tissée  de songes et de dénis. Je suis passée, moi aussi, entre les mailles de tes mensonges.
Je vis, grâce à  l’histoire que tu avais voulu raconter au monde,  et qui t’avait littéralement laisse sans voix.  Je vis grâce à la fiction.
Et je suis ici,  maintenant, pour tenter de te rendre les mots.
 » 

En moins de deux cents pages et avec de courts chapitres, l’autrice retrace l’histoire de Jacques, son père, prématurément disparu, vaincu par le sida. Ce père solaire qui a tenté de faire taire ses aspirations profondes, tenté d’être un « bon » fils alors que son frère assume son homosexualité,
fondé une famille, tenté d’être un bon mari, eu une petite fille…

« Tu as nagé à contre-courant jusqu’à tes trente-sept ans et tu as manqué te noyer dans les flots de cette vie qui n’était pas la tienne. Il t’a fallu du temps pour consentir à être toi-même. »

Du temps et du courage aussi car à ce moment là, l’homosexualité était répertoriée comme une maladie mentale et la société encore moins tolérante qu’aujourd’hui.

La petite fille a sept ans, quand son père s’en va, elle ne réalise pas vraiment ce que cela veut dire,  sa mère est effondrée, son papa vit avec son copain … Plus tard, alors que le fléau du sida aura rattrapé son père,  elle sera imperméable aux signes de la maladie,  elle a sa vie à construire, on est insouciant à 20 ans !

Ce roman autobiographique essaie de combler les vides, remplir les silences, mettre au jour les non-dits, décrypter les mensonges des adultes à l’enfant qu’elle était, exprimer ses questionnements…

« Comme tous les enfants, j’entends surtout ce que tu tais. »

Mais surtout faire revivre ce père  tant aimé avec beaucoup de douceur, de bienveillance et de mélancolie sans aucun jugement sur ses choix…  C’est une déclaration d’amour émouvante et pudique d’une fille à son père parti trop tôt…une histoire qui résonne de manière universelle. – Catherine Dufau

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A nouveau, on est sur une histoire de famille. Au début, j’étais un peu mal à l’aise. Je me sentais mal de lire les mots que l’auteure adresse directement à son papa. 
Et à nouveau, la magie a opéré et je l’ai lu d’une traite. Ce livre m’a profondément émue, bouleversée. Oui, les larmes ont coulé. J’ai trouvé la relation père/fille très intime mais aussi je me suis reconnue dedans. J’ai eu envie d’envoyer un sms à mon père pour lui dire que je l’aime quand j’ai terminé ce livre, mais il était 3 heures du matin, j’ai préféré m’abstenir. Ce roman est un cri du cœur, c’est un cri d’amour à ce papa qui a traversé quelque chose de particulièrement difficile mais c’est aussi un cri d’horreur à l’homophobie. 
J’ai rarement été touchée par tant de tendresse et d’amour. C’est un véritable coup de foudre que j’ai eu pour cette histoire, merci. – Marion Catherinet

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Ce livre, c’est d’abord 57 tranches de vie, égrainées une à une, bribes de souvenirs, plus ou moins heureux ou tragiques.

C’est l’histoire de deux vies, celle de Constance Joly et de son père, mort du sida.

Un livre, j’ai du mal à écrire roman lorsqu’il s’agit d’existences bien réelles, qui aboutit à la douleur de la disparition d’un être cher, mais qui respire je trouve le bonheur. Le bonheur malgré tout, le bonheur malgré la maladie, et pas n’importe laquelle, le VIH, virus qui ostracisait complètement ses porteurs à ses débuts (encore maintenant ?), le bonheur malgré l’homosexualité, maladie honteuse (décidément, encore maintenant ?).

« Tu comprends ce qu’être heureux veut dire (…) C’est comme si tu avais parcouru un océan entier et que la mer t’avait recraché sur un nouveau rivage, poli, rayonnant, immortel (…) Tu as perdu des amis dans ta traversée, la famille de ta femme t’a tourné le dos quand elle a compris que tu étais parti pour un homme. On a menacé de révéler ton homosexualité à l’université ou tu enseignes. Pourtant tu nages vers ta rive, les yeux tournés vers le ciel, l’amour donnant l’élan nécessaire à ton corps engourdi, affûtant ta pensée, aiguisant ta faim, te propulsant vers ta vie. Tu lis parfois de la tristesse dans les yeux de ta fille, c’est la seule chose qui ralentit ta cadence et menace de te faire couler (…) Pourtant tu nages. Même à contre-courant, même avec cette menace, car tu ne peux te permettre de laisser la mer gagner le combat. »

Il est magique ce chapitre « Tu nages » (23), il dit tout de ce combat mené par ce père pour sortir de ce carcan de la société qui juge et qui humilie ceux qui osent en sortir. L’océan non pas qui purifie mais qui nettoie.

Et puis il y a « le bruit des ronces. »

« Le bruit des ronces, c’est savoir qu’on va manger des mûres avant même de voir les buissons. C’est savoir qu’on va plonger dans la mer quand on a chaud. Tu vois, c’est ça, le bruit des ronces : c’est s’approcher du plaisir, et c’est encore mieux que d’y être déjà. »

Constance Joly nous livre là un écrit plein de poésie. Les souffrances de l’un comme de l’autre sont presque effacées et ne reste que la douceur des moments vécus et le regret qu’ils ne soient plus possibles. Cette poésie n’empêche rien de la sincérité de son autrice qui dit aussi tout de ce qu’elle a raté d’instants importants au bénéfice de sa jeunesse et de la sa vie amoureuse qui l’animait toute entière. Constance Joly ne fait pas mentir son exergue de Karen Blixen « Tous les chagrins sont supportables si on en fait une histoire. » Cette mémoire écrite, en plus d’un bel hommage à son papa, est un condensé d’histoire du rejet de la différence au XXème siècle. C’est peut-être un moyen pour elle de dire son amour malgré la mort, de dire sa peine afin de mieux la ranger dans un tiroir afin d’avancer, c’est en tout cas un livre fort, très fort, sur l’amour qui emporte loin, qui rend plus fort, qui rend heureux. – Emmanuelle Boucard Loirat

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Dire au revoir et vivre avec les souvenirs de celui qui est parti … Over the rainbow c’est un roman plein de sensibilité, rempli d’émotions pour expliquer la disparition du père de Constance. On retrouve bien sûr le père vu dans les yeux de sa fille et forcément on ne peut qu’être touché par la relation entre eux, la tendresse mais aussi parfois la colère voire les regrets de cette fille qui a dû faire face à la maladie de son père. Parce que ce roman aborde aussi le Sida à un moment où c’était appelé le « cancer gay » … son père va alors cacher sa maladie. Over the rainbow C’est poignant, ca fait aussi beaucoup réfléchir sur la société de l’époque ! A lire ! – Clémence Dubois

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Il suffit d’à peine 200 pages pour rendre un hommage bouleversant à un père parti trop tôt, victime d’une autre pandémie. 

C’est l’enfant, puis l’adolescente et enfin l’adulte qui nous confie ses questions, ses doutes, ses drames, si proche d’un père, dont l’image se brise parfois sous le regard des autres, de ceux qui ne peuvent comprendre.

Constance est si jeune lorsque ses parents se séparent, qu’elle ne mesure pas ce qui a été révélé. La vie en alternance entre une mère anéantie et le couple que forme son père et son « copain » ne représente rien d’autre que de nouvelles habitudes. Mais l’enfant qui grandit subira les injures et la honte de se démarquer du groupe grégaire et normé des adolescents.

Puis viendra le temps de la maladie, du déni à l’agonie, et son cortège de souffrance et d’incertitude. 

C’est un récit extrêmement émouvant, celui d’un amour inconditionnel pour ce père qui pour cesser de se renier, a dû briser son couple construit sur des mensonges, et braver les critiques qu’elles soient familiales ou sociétales.

C’est aussi le combat de ces 35 millions de morts, inévitables avant que la prévention et les thérapeutiques adaptées ne ralentissent l’hécatombe. De la souffrance, certes, mais aussi de l’amour,  pour un récit poignant qui m’a ému profondément. – Chantal Yvenou

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« J’écris pour ne pas tourner la page. J’écris pour inverser le cours du temps. J’écris pour ne pas te perdre pour toujours. J’écris pour rester ton enfant. » 

C’est ainsi que Constance Joly s’adresse à son père, trop tôt disparu. Un père aimant, un père qui va manquer à sa fille irrémédiablement. Un mari hélas inexistant, il s’est rendu compte que son mariage était une erreur, qu’il préférait les garçons. Dans une période, avant 1990, où l’on n’avait pas encore pris la mesure de ce virus qui décimait le monde homosexuel. Et qu’il n’y avait guère de moyens pour traiter les effets délétères du Sida. Constance Joly nous raconte l’histoire de ce père qu’elle adorait et dont l’absence pèse lourdement sur sa vie. Elle l’a vu se dégrader physiquement, elle a accompagné ses dernières heures. Comme on la comprend ! Avec son écriture pudique, l’autrice se met toujours en retrait, elle parle de son père avec amour et un profond respect, aucun jugement moral là-dedans. Avec son premier roman, « Le matin est un tigre », Constance Joly nous avait déjà habitués à son écriture sensible et sa délicatesse. Et là, avec « Over The Rainbow », elle fait déferler sur nous un océan d’émotion(s). En résumé, énorme coup de cœur pour ce roman juste, tendre et élégant. Je ne vais pas verser dans la grandiloquence en affirmant qu’une grande romancière est née, je tire néanmoins mon chapeau à Constance Joly, son roman m’a profondément bouleversé. – Michel Carlier

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Parce que son « amie » Justine lui rappelle la mort du « dasse » de son père, et fait allusions aux « vieux homos morts les premiers », Constance ressent la nécessité d’écrire, de remonter la vie de ce père aimé, d’en extraire les bon comme les mauvais souvenirs, et quelque part de faire le deuil.

C’est ainsi qu’elle raconte sa vie, depuis son enfance durant laquelle la vie déjà, lui avait appris à refouler son homosexualité, puis son mariage avec Lucie, sans lequel il n’aurait pas eu cette fille qu’il avait tant aimé, et enfin sa libération, car c’est bien de libération dont il s’agit, si on considère comme une libération le fait de reconnaître et accepter que son attirance aille vers les personnes de même sexe. Choix courageux, on le comprendra au cours du récit, car dans les années 60 – 70, on tait encore son orientation sexuelle lorsqu’elle n’est pas « conventionnelle ».

Vient ensuite la période où Jacques se sait séropositif et ne tardera pas à ressentir les symptômes liés à l’affaiblissement de son système immunitaire. Et l’on assistera à sa longue descente aux enfers, douloureuse tant sur le plan physique que moral.

Et Constance raconte ce père qu’elle aime, sans fioriture ni jugement, elle dresse le portrait d’un homme qui déguste la vie, qui se passionne pour les plantes, un homme qui aime…  Un homme qui passe « over the Rainbow », comme dans la chanson, mais over the Rainbow, c’est bien plus que cela, c’est l’histoire d’un homme qui courageusement va faire calmer ses démons en s’acceptant tel qu’il est.

Constance nous livre une magnifique histoire. Elle communique ses sentiments, ses regrets après la disparition de son père, sobrement, sans effusion.

Une magnifique histoire d’amour. – Roselyne Soufflet

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Ce récit, on sent que l’auteure le transporte depuis longtemps, qu’il a maturé avant de nous être présentés : un cri d’amour au père disparu trop tôt qui ne dit rien d’autre que la joie d’être soi.

A travers cinquante-sept très courts chapitres (entre deux à quatre pages), Constance Joly a tissé son texte comme un film en Super 8, couleur sépia, montée à partir d’images et de souvenirs laissés par le père. Parfois, il n’y a que des éclats qu’il serait inconcevable de perdre même si on ne sait comment les assembler au reste. Le chapitre 33 « Tout ce que je ne sais pas dire » collecte précieusement ces traces paternelles : « l’odeur de tes pulls, entre salpêtre, foin coupé et terre mouillée », « la matérialité de ton corps, sa chaleur, quelque chose de spécial qui concerne tes côtes, cet endroit est rassurant. C’est là que je t’enlace », « tes coups de sang contre les oreillers, il n’y a que les traversins qui vaillent », « ta main, épuisée, sur un drap blanc. »

Le père de Constance Joly était homosexuel. Et il est mort du sida en 1992 à cinquante-trois ans. Elle raconte d’une voix pudique, fine et délicate, ce père, son parcours de la résignation à être le bon fils marié père de famille à l’acceptation d’être soi porté par le vent de liberté post 68. Elle trouve la bonne distance avec la voix narrative du « tu » qui s’adresse au père, un « tu » qui habite immédiatement le récit, incontestablement le canal juste. De sa plume gracieuse, elle déchire le voile de silence et de honte qui a entouré (et entoure encore aujourd’hui ) la séropositivité et le sida.

Le texte déborde d’amour sans jamais dégouliner de sensiblerie qui placerait le lecteur en position voyeuriste. Bien au contraire, d’un sujet très singulier (avoir été un des premiers enfants élevés par un couple gay, par un père parmi les premières victimes du sida), Constance Joly parvient à toucher l’universel. La mort d’un père, homosexuel ou pas, reste la mort d’un parent. Les derniers chapitres m’ont bouleversée au plus profond car j’ai eu l’impression qu’ils mettaient des mots sur les dernières semaines de ma mère, décédée d’un cancer il y a peu.

Over the rainbow … il y a le pays enchanté de l’enfance, la promesse d’être heureux, le Rainbow flag, la nostalgie d’une époque qui a laissé une empreinte forte sur les êtres et leurs sensations. Il y a le courage de ne pas reculer durant ce qui nous appelle. – Marie-Laure Garnault

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Constance Joly rend hommage à son père Jacques, homosexuel qui s’affirme dans les années 80 et qui sera une des premières victimes de cette autre pandémie, le sida. Elle nous le raconte pour mieux comprendre sa vie, ses choix si dérangeants à l’époque et son déni de la maladie. Elle lui redit son amour, son admiration pour sa force et son courage, même si en la laissant dans l’ignorance de sa maladie il l’a fait beaucoup souffrir…

« Le silence est le pire des bourreaux. Et Fassbinder se trompe : mieux vaut poser les questions. Le déni est plus terrible que n’importe quelle vérité ».

J’aime à griffonner dans mes petits carnets tous les passages qui me frappent, m’interpellent ou qu’il me plaît à relire tout simplement… Dans Over the Rainbow, je mettais un signet toutes les 20 pages… j’aurais pu tout renoter… même les têtes de chapitres sont beaux, justes !

Dire que j’ai aimé ce roman serait mentir, je l’ai adoré ! J’en attendais beaucoup, je n’ai pas été déçue. Je suis si admirative des ces auteur(e)s qui par leur écriture réussissent à traduire, décrire, faire partager leurs sentiments avec sensibilité, émotion, justesse, sans colère ni rancœur…

Superbe, à lire et à relire ! – Anne Laude

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« Mais je ne veux pas tourner la page. Il y a des zones comme ça où le jardin reste en friche. J’écris pour ne pas tourner la page. J’écris pour inverser le cours du temps. J’écris pour ne pas te perdre pour toujours. J’écris pour rester ton enfant. »

J’ai débuté mon week-end avec ce récit et Jacques et sa fille risquent de me poursuivre longtemps. Il est le matin, un samedi, le ciel est couleur de craie sale, de gris-blanc, teint à la chaux avec des pointes d’ardoise plus sombre plus loin dans des coins d’horizon. Il fait frais et les rues sont vides. C’est un avril un peu morne. Et ce livre m’invite à voir l’arc en ciel et au-delà…au pays de l’au-delà, des souvenirs, du passé révolu qui anime notre présent, des absents qu’on convoque près de nous, constamment, parce que le manque, parce qu’ils sont les essentiels qui nous composent, aussi…

Je pense à Jacques, ce père magnifique sur le bandeau qui enserre le livre, lumineux, flamboyant et je l’imagine définitivement, immuablement souriant dans la découverte de ces mots. Je pense à lui sans le connaître et me voilà émue. Parce qu’au-delà de cet arc-en-ciel, ce sont nos propres souvenirs qui sont appelés, d’autres absents chéris que nous prions : notre passé que nous tentons, dans un parallèle inconscient et absolument pas parasitant, de reconstituer un puzzle entre mémoire factuelle, sensations intimes et fiction de tous ces bouts d’histoire transmises, ficelées, trafiquées…. « J’ai l’impression de tricoter à grosses mailles en écrivant pour te sortir de l’ombre. Entre les points de cette laine de mots passe tout ce que je ne sais pas dire, tout ce que je suis impuissante à inventer, et ce qui, je le sais, fait la vie même : le point serré des émotions complexes, des ambivalences que la multitude des faits dérobe, si bien que je me sens découragée, souvent. »

Cet au-delà est un don, une machine à raviver. Cette histoire ainsi confiée est singulière : le parcours, le combat de cet homme est un témoignage indispensable à lire. En plus de chanter un superbe hommage, ce livre nous rassemble dans un commun que la mort nous rappelle : le manque mais aussi, surtout, ces infinis détails qui tapissent notre intérieur et inspirent notre corps grandissant, celui qui nous incarnera dans le monde, et influera nos mouvements, nos goûts, nos choix. La transmission d’un amour par des gestes, des mimiques, des saveurs, des loufoques…d’une sensibilité, d’une perception, d’un accueil du monde….des peurs aussi, des craintes qui tamisent leurs ombres et attendent leur tour…Tout passe dans tout ce que l’on ne retient pas, pas toujours, et il nous faut le ricochet du temps, celui de l’après-coup pour que des projecteurs se braquent sur une ritournelle, une silhouette, un rituel, si connu de nous, si tracé en nous, nous en portons les empreintes sans le savoir. Nous sommes porteurs d’empreintes et nos aimés continuent ainsi à vivre avec nous, en nous, à travers nous alors même que nous passons notre temps à les chercher.

Ce matin, Mme Joly, votre père est très vivant dans mon salon. Je suis bouleversée de le rencontrer et honorée du cadeau que vous nous faites en nous confiant si généreusement ce lien indéfectible. Et la lumière… Elle a brillé tout au long de ma lecture, la lumière du soleil, celui de l’été chaud, celui de l’automne croissant, la lumière du feu où se blottir, de l’écran qui projette un film dans un salon plongé dans le noir, celle du ciel au-dessus de paris, du bleu azur de la méditerranée, l’éclat du mimosa, la discrète du muguet….le lumineux des sourires, des plaisirs anticipés, de la vie qui reprend, qui rejaillit, qui n’est jamais finie. «… le bruit des ronces, c’est savoir qu’on va manger des mûres avant même de voir les buissons. C’est savoir qu’on va plonger dans la mer quand on a chaud. Tu vois, c’est ça le bruit des ronces : c’est s’approcher du plaisir, et c’est encore mieux que d’y être déjà. »

Ce livre donne aussi une définition, parmi tant d’autres, de la littérature : écrire pour garder, pour ramener au temps présent les précieux et ainsi faire courir dans les blancs des mots un peu d’éternité. Laquelle reste mouvante au gré de nos récits, de nos réminiscences, de nos voyages…Qu’importe ! La vérité du cœur aimant, elle seule transpire dans les lignes. Cette lecture est une invitation à dépasser, à annuler la chronologie défilante, l’horizontalité de la frise qui nous fige dans une solitude glaçante ; cette lecture témoigne d’un temps vertical où seul le présent mobilise, aimante ce qui compte dans un espace où l’on vibre et où l’émotion règne en reine de ce qui nous unit, nous construit, nous élève. Si ce livre rend hommage à un père, à un homme et ce sans être larmoyant, ni dupe,  il est surtout la preuve d’une sublimation réussie.

« La vie emporte tout, l’amour et les visages de ceux que nous avons aimés, et pourtant nous agissons sans relâche. Nous nous construisons des digues dérisoires, bientôt emportées. Encore quelques minutes au soleil. Juste quelques minutes. »Karine Le Nagard

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Ou le plus bel hommage que l’on puisse rendre à son père.

Rappeler qu’il n’a pas fait un choix mais qu’il a eu la force et le courage d’être.

Lui dire son amour, sa fierté.

Lui offrir le respect, l’admiration, la visibilité.

Accepter, enfin, sa mort.

Constance Joly ne se perd pas dans des méandres larmoyants (ça ne m’a pas empêchée de pleurer), elle dit, c’est tout, et c’est ce qui fait sa puissance.

Offrez-vous ce cadeau, car c’en est un. – Stéphanie Justin

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Constance Joly m’avait piégée avec son premier roman Le matin est un tigre.

J’avais été éblouie par la poésie et la douceur onirique de l’histoire de cette mère prête à tout pour sauver sa fille d’une maladie mystérieuse.

J’attendais donc avec impatience son deuxième roman.  Et comme il est bon de se faire surprendre par un auteur que l’on aime !

Over the rainbow retrace l’histoire de son père qui a assumé son homosexualité à une époque où elle était encore illégale et qui fut malheureusement victime comme tant d’autres des ravages du sida.

Ça n’est donc pas a proprement parler un roman mais un récit romancé puisque la petite fille qu’était l’auteure comble les vides de cette histoire qui lui a pour partie été cachée.

On retrouve bien la douceur et le regard bienveillant de Constance Joly dans chaque ligne même lorsqu’elle décrit sa colère et parfois son égoïsme adolescent face à une situation qu’elle a subi alors qu’elle était trop jeune pour la comprendre vraiment.

Un récit bouleversant et juste que j’ai dévoré en une nuit. – Emmanuelle Coutant

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En de très courts chapitres, Constance Joly nous raconte Jacques son père mort du sida à 53 ans en 1992.

Refoulant son homosexualité Jacques se marie et devient le papa d’une petite fille. Il lui faudra attendre 1968 pour laisser libre cours à sa véritable personnalité et assumer ses désirs envers  d’autres hommes, désirs réprimés jusqu’alors. Constance sera alors une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d’homosexuels. Période heureuse vite ternie par l’annonce de la séropositivité de Jacques. Constance raconte alors la lente dégradation physique de son père jusqu’à sa mort.

Au delà de l’histoire de Constance et de son père « Over the rainbow » évoque cette autre épidémie trop longtemps considérée comme une maladie honteuse et qui a fait des millions de morts dans le monde. Ne pas oublier non plus que l’homosexualité n’a été dépénalisée qu’en 1982. – Michèle Letellier

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Après un premier roman sur la maladie et la mort d’une jeune enfant, Constance Joly nous propose pour son deuxième texte un roman-récit intime.
Elle va nous raconter la vie d’un homme des années 70-80-90 : cet homme est le père de la narratrice, il est parmi les premiers à avoir été fauché par le Sida.
La narratrice, à travers de courts chapitres, va nous raconter la vie de ses parents; leur mariage, leurs installations à Paris en 1968, où ils sont professeurs, après avoir quitté Nice, leur ville d’origine. Mais il y a des démons qui rodent autour de ce jeune couple, un oncle qui a été chassé de la famille pour homosexualité et son père qui reste le seul fils de cette famille et qui doit être un exemple. Il a donc fait un beau mariage avec un « bon et beau parti », la belle jeune intelligente Lucie. Une enfant va naître de ce mariage, une adorable petite fille, Constance. Mais le père va un soir décider de les quitter, toutes les deux pour vivre sa vie et s’installer avec un « copain ». La jeune enfant va alors se partager entre ces deux foyers, celui triste solitaire de sa mère qui va essayer de surmonter cette perte et celui de son père, qui forme un couple quasi normal avec son nouveau compagnon. D’ailleurs, le père est et restera toujours très proche de sa fille, au fils des années.
De belles pages sur des souvenirs d’enfance, d’adolescence, de vacances.. Des souvenirs intimes, des photographies retrouvées, des récits de familiers, d’amis. Mais il y a aussi le drame du Sida et de cette terrible maladie que le père va essayer de cacher.
Un texte émouvant d’une fille pour son pare, qui parle très bien de cette époque, de cette société qui change mais qui continue à systématiser l’homosexualité. Ce texte est un cri d’amour pour un père qui a su choisir de vivre ses amours mais est resté toujours proche de sa fille. Ce texte est un bel hommage à la parentalité, aux familles « différentes » mais où le plus important est d’avoir choisi de vivre ses désirs mais en respectant les choix des autres et il y a beaucoup d’amour, de tendresse dans ce superbe texte. – Catherine Airaud

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Elle est décidément très courageuse, Constance Joly, d’aller de son plein gré se colleter avec ces sujets épineux qui, de près ou de …près, ont à voir avec ce qui touche chacun de nous au plus intime, au plus secret, au plus douloureux peut-être, le lien (fort, doux, violent, pesant, constitutif ou destructeur) parent-enfant. Après avoir exploré en toute lucidité celui d’une mère et de sa fille dans son premier roman, Le matin est un tigre, elle s’en va dénicher, Over the rainbow, le trésor que fut pour elle son lien d’amour avec son père, la douleur de sa perte, le poids des regards sur son histoire hors norme, la violence des mots de certains. Elle en tire un livre dont elle tient à ce qu’il soit un roman, afin de pouvoir faire de son père un personnage, un être dont elle peut s’approcher au plus près, dont elle peut retracer la vie sans avoir le sentiment d’en usurper la parole, les gestes, la vérité.

Et, parce que la réalité, comme si souvent, n’a rien à envier à la fiction, au lieu de verser dans le superfétatoire, dans l’admiration béate, dans le culte d’un souvenir trop embaumé, elle va gommer, élaguer, alléger, donner à ses mots cette sobriété intense et ramassée qui fait les textes les plus beaux et force le respect. Ici, le voyeurisme n’est pas de mise et le clinquant montant des années 80 n’a sa place que comme toile de fond d’une histoire de couple somme toute banale. Il n’y a rien de trop dans ces quelques chapitres épurés où la mémoire vagabonde, rien qui mette mal à l’aise dans cette belle écriture à l’émotion contenue. À ceux qui chercheraient le croustillant d’anecdotes un peu chaudes sur le milieu gay parisien, sur un coming out avant la lettre, sur l’agonie lente et douloureuse de l’une des premières victimes d’une maladie qui n’a pas encore de nom, Constance Joly oppose le récit empreint de dignité et d’amour d’une fille qui, comme d’autres, en toute simplicité et sans décorum, évoque le souvenir du très beau lien qu’elle entretenait avec ce père aimant et pudique parti beaucoup trop tôt. – Magali Bertrand

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Dans ce livre, à la fois biographie et autobiographie, l’auteure raconte son père homosexuel qui a contribué à l’élever et à faire d’elle une passionnée des livres, de l’art et de l’écriture.

Les années ont passé mais elle reste l’enfant aimée de cet homme qui, à 37 ans, a mis fin à son mariage, choisissant d’être lui-même au grand jour en aimant les hommes. Sans pathos et sans voyeurisme, elle dit les difficultés qu’a traversé cette famille hors normes, les incompréhensions et la mésentente à l’adolescence, et cet amour profond qui toujours aura lié le père, la mère et la fille.

Remarque au passage : il serait judicieux de faire lire à ceux qui doutent de la capacité des enfants à vivre dans une autre forme de famille que la traditionnelle, type une maman/un papa…

Constance Joly est sans aigreur mais sans illusion lorsqu’elle raconte les années 70, bouillonnantes et libres en apparence, où l’homosexualité était pourtant considérée comme une maladie mentale. Lorsque dix ans plus tard émerge l’épidémie de SIDA, elle est aux premières loges pour voir les ravages de cette maladie méconnue qu’on ne sait pas soigner, avec son cortège de honte et de silence. Un sujet qui pourrait être intimidant mais que l’auteure traite sans sensiblerie mais avec délicatesse et pudeur, tendresse et lucidité, pour des personnages toujours dignes, dans le chagrin comme dans l’agonie. – Marianne Le Roux Briet

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Le livre de Constance Joly m’a beaucoup touchée, c’est une réflexion et un texte bienveillant, apaisant et rare. J’ai été étonnée, puis vraiment sensible, à ses souvenirs apaisés d’une enfance un peu délicate entre deux parents non conventionnels qui ont réussi à lier authenticité, sincérité, et tendresse. Suivre cette petite fille confiante et tolérante prouve que l’essentiel est d’être vrai, et que les enfants ont cette capacité d’ouverture et d’affection pour qui les respecte aussi,  sans juger, sans exclure, et surtout sans honte. 
Au-delà de l’écriture qui reste simple et descriptive, j’ai pris beaucoup de plaisir à partager son amour et son admiration pour son père et sa bienveillance aussi pour sa mère imparfaite. C’est pour moi un roman de cœur, pas un coup de cœur total, car l’écriture ne m’a pas envoûtée, je me suis laissée séduire en douceur. – Martine Magnin

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Constance raconte l’histoire de son père, Jacques. Elle a essayé de se mettre à côté de lui, au plus proche et non à sa place. Elle a comblé les silences pour nous offrir cette autofiction romancée.

En 1968, les parents de Constance quittent Nice pour habiter à Paris. Ils sont tous les deux professeurs. Là-bas, son père va enfin oser vivre sa sexualité. Il est homosexuel mais à l’époque c’est une réalité qu’on cache car elle est répréhensible. De plus, dans sa famille, c’est inacceptable, inavouable. Bertrand, son petit frère, a été pris en flagrant délit avec un autre garçon et il a été exilé de la famille.

« En 1976, l’homosexualité est encore répertoriée comme une maladie mentale. C’est un délit, passible de prison, il faudra attendre six ans encore pour qu’elle ne le soit plus. »

Vers l’âge de 7 ans, Constance remarque que son père est de plus en plus absent. Il finit par quitter Lucie pour s’installer avec l’homme qu’il aime, Ivan. Une histoire d’amour qui durera 12 ans. C’est le début d’une vie entre deux appartements pour Constance. Sa mère sombre dans la dépression.

Jacques et Ivan partent en voyage aux Etats-Unis. Ils comparent les mœurs américaines avec les nôtres : « Ici, la liberté sexuelle est réelle, même les gays sont meurtris par l’assassinat de Harvey Milk un an plus tôt. »

A 50 ans, il rencontre Sören, ce sera son dernier amour. Celui qui l’accompagnera durant la progression de sa maladie, jusqu’au bout. En 1988, il a peur de faire le test du sida, à juste titre.

« Il te reste quatre ans à vivre. Malgré la dureté de ta maladie, Sören me dit que ces quatre années ont été parmi les plus belles de sa vie. »

Il décide de ne rien dire à sa famille et ses amis, mais en 1991 les symptômes sont omniprésents, son état se dégrade.

« A partir de là, je m’aperçois que j’ai moins de souvenirs de toi. Ma vie se met à dérailler. Je commence à avoir peur de tout. […] Je n’arrive plus à travailler, je redouble mon année de licence. Je ne vais plus tellement te voir. Je passe à côté de ta maladie. »

Constance dit ses difficultés d’être entendue dans ces histoires de grandes personnes, ces mensonges d’adultes. Ce n’est pas si facile de grandir et de se construire quand les repères changent ainsi. Elle parle de son adolescence, de ses premiers amours, de son rapport à son corps. L’amour était plus important que son père, sa mère ou ses études.

Elle rend un vibrant hommage à son père. Elle parle aussi de toute sa famille. Dans ce roman, elle donne la parole aux enfants, une époque où on ne les écoute pas. Qui se soucie de savoir ce qu’elle pense ?

Elle évoque avec nostalgie leurs dernières vacances avant la maladie, l’insouciance. Il y a de nombreux passages poétiques, magnifiques, emplis d’amour, de tendresse et de lumière.

Les chapitres sont courts. Le livre se lit vite, un peu trop à mon goût. J’aurais aimé passer encore un peu de temps avec Constance et Jacques. Alors je le relis et j’apprécie. Bref, un coup de cœur. – Joëlle Buch

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Un magnifique portrait d’homme retracé  par sa fille qui va nous emmener jusque dans les années 90. Une des premières enfant qui évolue au milieu d’un couple d’homosexuel.

Jacques qui va quitter Nice pour Paris, pour la liberté et vivre en plein jour son homosexualité. Sa femme découvrira ainsi un jour ses penchants. Pour leur fille, ils resteront ami. Année 80, 90, début des années sida, il n’existe pas encore de remède miracle, tout juste, la trithérapie se mettra en place. Jacques cachera sa maladie le plus possible.

Avec énormément de tendresse et de sincérité, l’auteure  illustre ce qu’est la vie lorsque l’on sait son père condamné par une maladie incurable. – Hélène Grenier

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Cette citation de Karen Blixen en épigraphe, «Tous les chagrins sont supportables si on en fait une histoire.» illustre à merveillela démarche d’écriture de Constance Joly.

C’est une amie, mais est-ce vraiment une «amie», qui ravive avec quelques mots assassins, les douleurs de l’enfance, la perte de son père, l’absence.

De sa plume concise et poétique Constance Joly raconte l’histoire de ses parents. Elle dévoile leur vie avec pudeur et ces courts chapitres comme autant de fragments de vie s’assemblent pour laisser entrevoir les joies, les peines, les souffrances d’une vie familiale qui se bâtit sur des faux-semblants. Elle raconte l’histoire de son  père, Jacques, qui tente de dissimuler son attirance pour les hommes aux yeux de tous, se marie avec Lucie et se prend à ses propres mensonges.

«Nous sommes les produits d’une vie trouée de mystères, tissée de songes et de dénis. Je suis passée, moi aussi, entre les mailles de tes mensonges».

Un père qui décide un jour, de suivre son cœur, ses élans et de vivre son homosexualité quitte à subir les mauvais regards des bien-pensants. « Tu fais le choix d’une vie misérable, tu seras détesté, malheureux, et tu mourras abandonné », lui dira sa propre mère. Cette séparation est une véritable déflagration pour Lucie. Lui s’empare de sa nouvelle vie, s’installe avec son compagnon et sera ce « père discret, emprunté, timide et merveilleux »  pour sa fille qui va grandir comme toutes les adolescentes et jeunes femmes, préoccupée en priorité par l’amitié et l’amour.

Un père qui sera parmi les premières victimes du sida qui émerge dans les années 80. Commence alors un chemin douloureux, au début le déni puis le combat contre la maladie, l’opprobre social, les discriminations jusqu’à l’issue fatale.   

Près de trente ans après, les mots délicats de Constance Joly, résonnent comme des confidences très émouvantes. Une manière de dire cette envie impérieuse de faire revivre l’amour qu’il lui prodiguait, dire sa fierté d’être sa fille, rattraper le temps perdu par l’insouciance, balayer les regrets,  garder tous les souvenirs et« les écrire, les rendre immortels ».

« […] je ne veux pas tourner la page. Il y a des zones comme ça où le jardin reste en friche. J’écris pour ne pas tourner la page. J’écris pour inverser le cours du temps. J’écris pour ne pas te perdre pour toujours. J’écris pour rester ton enfant ».

Un très beau texte, intime, tout en sensibilité, qui fait écho d’une manière ou d’une autre en chacun de nous. Il nous renvoie à nos chagrins enfouis, nos actes manqués, nos souvenirs réinventés.

Une déclaration d’amour, peut-être imparfait mais tellement fort, à un père parti trop tôt et qui avait juste choisi d’être lui-même, un homme libre aux yeux de tous. Un arc en ciel, symbole de paix et de tolérance  donne ses couleurs et sa lumière aux mots de ce récit et quelque part « over the rainbow », un père et sa fille sont liés pour l’éternité. 

« Au Japon, on dit que lorsqu’une personne vous apparait en rêve, ce n’est pas vous qui pensez à elle, c’est elle qui pense à vous. »Josiane Sydenier

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« …C’est pour ne pas tourner la page, pour inverser le cours du temps… « que Contance Joly reprend sa plume après le bel accueil de son premier roman « Un matin est un tigre » .
Et cela donne un merveilleux roman hommage à son père, qui eut la force de suivre son désir pour les hommes, malgré le contexte familial -marié, une enfant, un frère aussi homosexuel-.
On suit l’enfance, l’adolescence et l’entrée dans l’âge adulte de l’auteure, l’avant de l’annonce, l’après, la transformation de son père enfin libre et heureux, puis la maladie.
C’est les année 80- 90, rien n’est épargné pour ceux qui vivaient autrement.
Ce roman m’a bouleversée, par sa justesse, par ses mots, par l’amour paternel.
Et par les regrets, les actes qu’ils est difficile de se pardonner même si on a fait comme on a pu.
La douleur de la perte d’un père, aussi différent soit il, peut passer par l’écriture et peut aider à « … ne pas le perdre pour toujours et rester son enfant … »
Roman, pour moi inoubliable. – Anne-Claire Guisard

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Dans « Over the Rainbow », Constance Joly rend un très bel hommage à son père disparu trop tôt suite au sida dans les années 90.
Par son récit, l’auteur retrace les souvenirs et moments clés de la vie de cet homme tout en nous retraçant l’évolution de la société dans sa reconnaissance de l’homosexualité. Étant née à la fin des années 1980, cet ouvrage m’a fait prendre conscience de la découverte et des progrès de la médecine pour faire face à ce virus qui a fait des millions de victimes.
Même si cette histoire est forte et émouvante, je n’ai pas réussi à être touchée. J’ai trouvé que l’utilisation de certains termes ou déterminants mettaient une réelle distance (par exemple quand elle cite les membres de sa propre famille :  » ta mère » pour parler de sa propre grand-mère). En même temps je peux comprendre ce choix qui offre un récit très pudique et centré uniquement sur la vie de cet homme.

Ce livre retrace une période familiale qui a dû être très compliquée à vivre à certains moments mais j’en retiendrais le sourire d’un père et de sa fille immortalisés sur la première page de couverture de ce bel hommage… – Hélène Ortial

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Avec des chapitres courts, un phrasé fluide mais aussi poétique, l’auteure nous offre ici un texte délicat et bouleversant.
Elle revient sur cette histoire qui est la sienne, celle d’une fille dont le père se révèle être homosexuel. Celle d’une fille dont le père mourra du Sida.
C’est à lui qu’elle s’adresse tout au long de ces pages, revisitant les épisodes de sa vie.
Le couple merveilleux formé avec sa mère, la paternité, le moment d’acceptation de soi et de ses désirs, la liberté d’aimer qui il veut.
Elle revisite son propre lien à ce père un peu fantasque, ce qui nouait leur complicité.
Et puis la maladie et la mort, ravageuses. La colère, la culpabilité, la douleur, et les souvenirs…
J’ai été extrêmement touchée par cette lecture, authentique et pudique. – Christine Gazo

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Over the Rainbow, c’est l’histoire de Constance, qui restera à jamais la petite fille de Jacques. Malgré les différences, les jugements, la souffrance, il y a toute la lumière et la chaleur de leur amour. Il y a cette force et ce courage à être soi…

Constance Joly nous offre avec pudeur et tendresse l’amour qu’elle porte à son père parti trop tôt. Il meurt du sida, alors même que cette terrible maladie fait rage. Entouré de préjugés, ce virus décime tout sur son passage.

Le père de Constance est homosexuel. Après avoir aimé sa mère, il décide ne plus combattre sa vraie nature, d’enfin accepter qui il est vraiment. Le regard des autres, la douleur de sa femme, l’incompréhension ou le rejet, il paiera un prix élevé. Mais sa fille lui restera à jamais fidèle.

Leur amour est ce qu’il y a de plus vrai, de plus fort. Il ne suffira pas à garder Jacques en vie, mais il maintiendra Constance dans ce monde, son monde… – Audrey Lire & Vous

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Lire également les billets de :

Marie-Claire Poirier : https://abrideabattue.blogspot.com/2021/02/over-rainbow-de-constance-joly.html

Martine Galati : https://www.lecturesetplus.com/2021/02/over-the-rainbow.html

Héliéna Gas : http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2021/03/18/38872219.html

Annie Pineau : http://tlivrestarts.over-blog.com/2021/04/over-the-rainbow-de-constance-joly.html

Henri-Charles Dahlem : https://collectiondelivres.wordpress.com/2021/04/16/over-the-rainbow/

Fabienne Defosse : https://the-fab-blog.blogspot.com/2021/05/mon-avis-sur-over-rainbow-de-constance.html

Delphine Depras : http://delphine-olympe.blogspot.com/2021/01/over-rainbow.html

Un commentaire sur “Over the rainbow – Constance Joly

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