Nous recevons depuis le début des témoignages émouvants, encourageants et terriblement stimulants de la part des auteurs, des éditeurs et des lecteurs. Certains sont précieusement conservés dans le beau livre rouge en forme de cœur offert par notre super parrain Pascal Manoukian. Envie d’en partager certains ici, au fur et à mesure qu’ils nous parviendront.
« Seul devant mon ordinateur, en train de donner vie à Iman, Assan, Virgil et Chanchal, je rêvais qu’une bonne fée se penche sur mes « Échoués » et les protège, dans la tempête de cette rentrée littéraire 2015 où j’avais eu la prétention de les faire naître. En fait, elles étaient des dizaines, amoureuses des livres et des auteurs, regroupées derrière l’Insatiable Charlotte, à les porter de leurs plumes pour les faire arriver à bon port. Merci à elles, elles ont changé ma vie. » – Pascal Manoukian (Les échoués – août 2015)
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« Écrire un premier roman, c’est un marathon auquel ne cessent de se rajouter des kilomètres. On croit qu’il suffit d’écrire ; il faut également être publié. Le livre paraît enfin, il faut désormais espérer être lu. Tant de livres naissent pour ne jamais voir la lumière… J’ai eu la chance d’être lue et appréciée par l’association « 68 premières fois ». Non seulement elle m’a permis d’avoir des lecteurs (pour un premier roman, c’est si difficile !), mais elle m’a aussi encouragée et donné la force de m’atteler au deuxième roman. J’ai aussi eu la possibilité grâce aux « 68 premières fois » de faire un atelier d’écriture en prison, l’une des meilleures expériences de ma vie d’auteure. Et, à la parution de mon second roman, retrouver ces anges-gardiens des primo-romanciers m’a permis d’aborder avec plus de sérénité cet interminable marathon. » – Anaïs Llobet (Les mains lâchées – août 2016 / Des hommes couleur de ciel – janvier 2019)
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« Sans les 68 premières fois, mon premier roman, Moro-sphinx (Ed. Stock) n’aurait pas connu le même destin. Il a traversé la France et les réseaux dans les mains de fous de littérature. Là-bas, pas de langue de bois. On dit ce que l’on pense. Les 68, c’est une bande. Un genre de famille dans une sorte de maison d’où s’échappent des éclats de rire et la douceur, une énergie dantesque, de grandes intelligences. Là-bas, des gens qui choisissent, aiment, défendent les livres. Sortent du silence les premiers mots, plein soleil. On pourrait dire, tiens, des parrains. Là-bas, je reviens ». – Julie Estève (Moro-sphinx – mars 2016 / Simple – août 2018)
« Comment s’est passée votre première fois ? Bien ou pas folichon ? Nous savons tous que cette première ne sera pas la meilleure, c’est à espérer. Quelque chose de tremblé dans le toucher, de boursouflé dans la forme. L’envie de tout donner, tout de suite, comme si c’était la dernière. Nous débutons ; cela se voit. L’éditeur est là qui tente de nous retenir. Mais ne faut-il pas que ce soit un peu raté, une première fois ? Stendhal a commencé par Armance, qui est un vrai premier roman. Radiguet par Le Diable au corps. Radiguet est agaçant.
Un premier roman est une maladresse bénie, une carte blanche que l’on se donne à soi-même. Cela devrait ne jamais sortir et puis ça sort. Le voilà au monde. C’est maintenant que tout commence, pense-t-on. Alors que les mathématiques et les vieux grincheux nous disent le contraire. Pas loin de 600 romans pour cette rentrée, le vôtre dedans. « Publiez votre livre, disait Balzac à un importun, et qu’on n’en parle plus. »
Que faut-il pour qu’il vive ? Des lecteurs. Un, deux, avec votre œuvre dans les mains et le cœur qui bat plus fort. Oui, c’est déjà formidable. Mais excusez-nous si nous en voulons plus. Oh, ce n’est pas pour gonfler notre compte en banque. Non. Nous voulons des lecteurs pour que le texte ne meurt pas. Parce que c’est l’œil du lecteur qui lui donne vie. J’en étais là de mon premier roman et de ma rentrée littéraire quand j’ai rencontré Les 68 premières fois. Au début, je n’ai pas compris qui elles étaient. Un blog ? Des blogs ? Une organisation crypto-littéraire à la solde d’une puissante étrangère ? Non, des lectrices et des lecteurs qui se sont donné pour tâche de lire tous les premiers romans. Et de les pousser, à la mesure de leurs forces, pour qu’ils sortent un peu de la masse. Nous étions perdus ; elles nous ont rassemblés. Les 68’, c’est un orphelinat où il fait bon vivre, la première bouée dans les eaux saumâtres de la promo, le premier prix, sans tambour ni trompette, qui vous dit que cette maladresse est la vôtre, et qu’elle n’est pas si mal, et que vous n’êtes plus seul. Dès lors, elles vous suivent et vous accompagnent. Vous défendent. Il y a quelque chose d’une famille, avec son esprit partisan et son exclusivité. Nous sommes là, les auteurs, réunis par un fil solide comme la soie : la passion des 68. Affinités électives, nous ne nous quitterons plus. La preuve ? Mon deuxième roman est redevenu, dans leurs mains, un premier. Il y avait une règle qui exigeait de s’en tenir aux premiers romans. On l’a enfreinte. Car aucune règle ne contient la passion des mots. Chaque année l’orphelinat grossit de nouveaux auteurs. Les premiers romans sont bien plus que 68. C’est devenu un genre à part entière. Mis en lumière. On voudrait n’écrire que ça. Chez les 68, c’est un peu ce que l’on fait ». Jérôme Chantreau (Avant que naisse la forêt – août 2016 / Les enfants de ma mère – août 2018)
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« Je ne me souviens pas du premier message. « Les 68 premières fois », il y avait un côté assez fascinant. Des lecteurs qui ne se connaissent pas se lancent le défi de lire tous les premiers romans de la rentrée littéraire. J’ai trouvé ça suffisamment dingue pour y jeter un coup d’œil. Qu’y a-t-il de plus insensé que de publier autant de livres dans une période aussi courte ? La réponse est évidente : les lire. Ma crainte était que finalement tout cela soit assez anecdotique et relève plus de la performance que d’une démarche de lecteur. Mais non, ces blogueurs donnent une chance qui peut paraître anecdotique mais qui est en réalité une chance indispensable : chaque primo romancier a l’assurance que quelqu’un ouvrira avec curiosité son livre. Et quel éditeur peut promettre ça ? » – Gilles Marchand (Une bouche sans personne – août 2016)
« Écrire un premier roman, c’est lancer un grand rire plein de défi à la face de tous ceux qui vous disent « pourquoi pas ? » du bout des lèvres et qui pensent « n’importe quoi ! » dès qu’on leur tourne le dos. Écrire un premier roman, c’est passer des mois voire des années face à son texte, dans un tête-à-tête schizophrénique avec des personnages imaginaires, des Playmobil intimes.
Écrire, c’est être assez têtu pour croire que les miracles existent quand on adresse son texte par la poste à un éditeur.
Écrire, c’est découvrir enfin dans ce monde insensé qu’il existe de bonnes fées. Charlotte, Églantine et Nicole vous m’avez fait la grâce de vous pencher au-dessus de mon premier roman. C’était il y a longtemps. En septembre 2017. Presque une éternité. En découvrant vos commentaires, je me suis dit que j’avais eu raison de croire aux miracles et de passer tant d’années en tête en tête avec mon texte. Vous l’avez fait vivre, circuler, passant de main en main, de lecteur en lecteur, plus d’une centaine paraît-il, jusqu’aux détenus de la maison d’arrêt du Mans. Charlotte, tu m’as fait prendre conscience alors de la complexité de la figure du monstre : monsieur ou madame-tout-le-monstre ! Et moi je t’ai montré qu’il y avait des barreaux pleins les fenêtres. Tu ne les avais pas vu, depuis le temps que tu t’y rends !
Mais le plus merveilleux dans ce conte plus vrai que vrai, c’est qu’après tout ce temps passé, après tous ces salons où nous nous sommes croisés, Charlotte, Églantine et Nicole, la prison, les réunions des 68 premières fois, vous êtes toujours là. Fidèles, attentives et si bienveillantes. Merci infiniment. Je formule le souhait fou qu’il y ait, entre nous, 68 prochaines fois ». – Sébastien Spitzer (Ces rêves qu’on piétine – août 2017)
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« Dans la vie, il y a la famille dans laquelle on naît, celle que l’on se forge soi-même, et celle que l’on n’attendait pas. Les 68 Premières Fois appartiennent à cette famille-là – un petit miracle. Voilà une tribu qui, une fois qu’elle vous a choisi(e), vous adopte et vous fait grandir.
Je mesure ma chance d’y être associée doublement : d’une part comme éditrice, d’autre part comme auteure.
L’éditrice admire le travail colossal fourni par ce groupe de passionnées qui croient au pouvoir des mots, de la beauté et des histoires.
L’auteure reste éperdue de reconnaissance devant la force des enthousiasmes, la joie infinie des rencontres, la lumière partagée.
Professionnalisme, ouverture d’esprit, curiosité, passion et énergie caractérisent cette aventure relancée chaque 1er janvier. La soirée de décembre, point d’orgue d’une année d’échanges et de lectures, est devenue un rendez-vous incontournable.
Les 68 Premières Fois méritent bien leur nom : grâce au trio magnifique que forment les fondatrices, Charlotte, Nicole et Eglantine, et grâce à tous ceux qui lisent, commentent et transmettent, l’auteur ou l’éditeur retrouve alors l’émotion rare du premier regard posé sur un texte. Ce fameux texte qui n’était qu’ébauches, sueur et ratures, mais qui, un beau jour, s’est métamorphosé en livre. – Caroline Laurent (Et soudain, la liberté – août 2017)
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« Les 68 premières fois. Une aventure unique. Tout comme l’a été celle de mon premier roman « La Dérobée ». Envoyé « en secret » par mon cher et tendre puis apprécié quelques jours plus tard par celui qui en deviendra l’éditeur, sa publication était déjà inattendue. Alors quand j’ai appris qu’en plus, il allait être lu par des passionnés de lecture durant toute une saison, ça a été une incroyable surprise. Et aussi, très vite, une angoisse. Qu’allaient penser tous ces lecteurs chevronnés de mon humble texte ?
Et puis les premiers retours sont arrivés. Vous, ces fous de littérature, vous êtes emparés de mon roman. Vous l’avez ressenti, analysé, décortiqué. Aimé. Un peu ou beaucoup. Grâce à vous, mes personnages ont trouvé une autre voix. Mes mots une autre musique, une autre poésie. Ils ne m’appartenaient déjà plus. Ils sont devenus de minuscules barques glissant entre vos yeux et vos âmes. Serpentant le long de vos imaginations, de vos vécus, de vos attentes. Avec cœur et avec intelligence, chacun de vous a partagé ce qu’il en avait respiré puis gardé.
Chacune de vos critiques, je l’ai lue comme on écoute une précieuse confidence. Avec attention et gratitude. Une infinie gratitude. Et tandis que je suis actuellement en train d’accoucher d’une autre histoire, d’un deuxième texte, je pense à vous tous qui avez accompagné cette première fois. Je pense à tout ce que vos regards sur mon premier roman m’ont apporté. Je pense à ce que vos impressions de lecture, qu’elles aient été ombre ou lumière, m’ont appris sur ma propre écriture. Alors, voilà : à tous, je dis simplement merci. Et vive les 68 premières fois ». – Sophie de Baere (La dérobée – mai 2018)
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(et si vous souhaitez nous envoyer un mot doux : 68premieresfoisofficiel@gmail.com)