Une araignée dans le rétroviseur est le premier roman de Patricia Bouchet publié dans la collection Main de femme des éditions Paroles.
Résumé
Cachée au cœur d’un parc luxuriant, volets et portes encore closes, une maison blanche. Celle de l’enfance où le temps compte si peu. Une jeune femme, déterminée, revient sur ses pas et se souvient. Elle s’abandonne aux fantômes bienveillants, aux parfums retrouvés, aux évocations qui émanent de chaque recoin et surtout, elle affronte les peurs enfermées, les images verrouillées et brise le carcan de l’oubli. Elle trouvera des alliés précieux, des sentiers colorés, un nid dans la tonnelle et puis le pont, pour passer d’une rive à l’autre, sans oublier.
Patricia Bouchet mêle douceur et regards poétiques pour nous livrer un texte fort, émouvant et galvanisant, celui d’une femme qui a le courage d’embrasser sa vie.
A vos chroniques, avis, retours de lecture ! En commentaire dites-nous ce qui a vous a enthousiasmé.e, perdu.e, ce qui a fait battre -ou non- votre coeur de lecteur / lectrice ! Si vous avez rédigé un article de blog n’hésitez pas à mettre le lien de celui-ci aussi 🙂
« Entre chien et loup, je pars. »
Une jeune femme prend la route pour retrouver la maison de son enfance.
Dans un court texte poétique où les paysages traversés et la maison retrouvée convoquent les souvenirs, fantômes bienveillants des moments heureux, tous les sens en éveil, la narratrice affronte ses peurs et ses blessures pour mieux s’en libérer. L’important n’est pas tant ces blessures que ce qu’elle en fait, ce mouvement qui la porte vers l’avant et vers la lumière et lui permettra en s’affranchissant du passé d’être enfin elle-même.
Un texte sensible (Patricia est photographe et cela se sent) et tout en délicatesse dans une collection que j’affectionne Main de femme chez Parole éditions. Trop court pour en dire beaucoup plus, je vous invite à le découvrir sans hésiter !
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61 pages d’un récit organique, qui laisse une jolie place aux réminiscences. Un parcours sensoriel pudique et libérateur. Une belle découverte !
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Un livre petit, oui, mais magique.
Déjà, il est joli, ne trouvez-vous pas ?
Et tout est dans le dessin sur la couverture.
Un visage aux yeux fermés sur le rêve d’une maison de campagne, la maison de campagne de l’enfance.
Il y a un peu de noir aussi, et de rouge, le rouge d’une blessure toujours ouverte ?
En peu de mots- n’est ce pas cela, le talent de l’écrivain ? : l’essence des choses en peu de mots, mais des mots choisis ? – l’auteur nous emmène avec elle vers cette maison familiale nichée dans la campagne. C’est un voyage en voiture, nous allons rouvrir avec elle la maison après l’hiver, mais c’est aussi un voyage vers le passé que nous allons faire : les enchantements de l’enfance, oui, mais aussi ses noirs secrets, ces araignées qui tissent leur toile dans notre inconscient, qui pèsent sur nos épaules et nous empêchent d’avancer sereins dans la Vie.
Ce voyage va nous être conté dans une langue à la fois poétique et réaliste, sensuelle et délicate.
En tournant les pages vous sentirez le parfum de l’herbe et vous entendrez le pépiement des hirondelles, vous assisterez à leur rassurant retour.
Mais vous verrez aussi des fantômes et sentirez les ombres qui pèsent sur les épaules de la petite fille et de l’adulte qu’elle va devenir.
Et nous allons regarder dans le rétroviseur avec elle.
Et cette araignée, effrayante au début, sera, une fois refermée la porte sur le secret enfin dévoilé, reposée délicatement dans l’herbe, sa toile balayée de la vitre du rétroviseur va pouvoir s’envoler dans le vent.
Un grand merci à Patricia Bouchet, pour ce livre enchanteur.
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Suite à mon commentaire sur ce livre, ce message simplement pour vous signaler que j’en ai fait une chronique beaucoup plus complète sur le site Facebook des 68 premières fois.
Bonne soirée !
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Je découvre ce tout petit livre de 61 pages, sur le thème de la résilience. Un premier roman empli de poésie. Merci les 68 premières fois.
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Sélection des 68 premières fois, une araignée dans le rétroviseur est un tout petit roman tant par la taille que par le nombre de pages ( une soixantaine).
Avec une plume poétique, sensible et délicate, Patricia Bouchet nous transporte aux côtés de la narratrice pour revivre de nombreux souvenirs.
Durant ce court roman, ce sont des bons moments que nous vivons, des instants avec la grand-mère dans cette maison de campagne qui sent bon les odeurs de cuisine et d’air frais.
Mais nous vivrons aussi des gestes qui n’auront pas dû avoir lieu, oubliés au fin fond de la mémoire de la narratrice.
Ce livre se lit très rapidement, d’un trait. Il est difficile de lâcher ce voyage de retour aux souvenirs. L’écriture est belle et fluide. Une jolie petite découverte.
Merci à l’équipe des 68 premières fois pour cette jolie sélection.
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Tout est délicat dans ce premier roman. 64 pages d’une étonnante densité, portées par une écriture d’une grande force poétique exempte de boursouflures et de pathos, ce que l’on aurait pu craindre avec un tel sujet.
L’intérêt est plus dans le chemin parcouru et celui qui reste à parcourir que dans le secret. D’ailleurs Patricia Bouchet ne s’y attarde pas. Et elle fait bien. C’est une des nombreuses raisons qui font que Une araignée dans le rétroviseur est épatant.
https://www.calliope-petrichor.fr/2023/04/05/une-araignée-dans-le-rétroviseur-patricia-bouchet-éditions-parole
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« Une araignée dans le rétroviseur » de @patricia.bouchet.54 chez @parole_editions.
Lu grâce aux @68premieresfois.
C’est un court récit délivré par @patricia.bouchet.54.
Une jeune femme revient sur les lieux qui ont bercé son enfance.
Souvenirs, impressions, sensations s’invitent pêle-mêle.
On redécouvre la maison blanche en même temps que la narratrice, petite fille.
Mais ce sentiment de quiétude est troublé par une sensation malaisante.
« Je dois faire ressurgir la clé qui détient la vérité comme celle gardée dans la poche d’un vieux vêtement que l’on endosse chaque jour ».
@patricia.bouchet.54 livre un texte à l’écriture fine et précise, sensible, tout en poésie.
Le texte pourrait être qualifié de « texte photographique » tant le lecteur est « mitraillé » de flashs.
Merci @68premieresfois de m’avoir permis de découvrir ce texte.
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Une belle découverte d’un texte et d’une maison d’édition
https://www.babelio.com/livres/Bouchet-Une-araignee-dans-le-retroviseur/1407131/critiques/3450835
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Une écriture de carte postale pour cette marche d’approche vers ces pierres dorées au soleil qui murent de pesants fantômes, la toile se déchire, les souvenirs frappent et s’envolent ,une libération fondatrice pour une nouvelle vie ,de futurs livres ?
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Quel titre étrange et énigmatique ! Malgré tout parfaitement approprié et tellement parlant lorsque l’on a lu entièrement le livre mais chut … ne comptez pas sur moi pour vous donner l’explication. Il faut absolument que vous découvriez cette merveille de délicatesse et de poésie. Laissez-vous séduire par ce tout petit livre tant par le nombre de pages – 67 pages – que par le format : c’est un concentré de subtilités ! Un livre à glisser dans son sac pour l’avoir toujours sous la main. Pour le lire et le relire. Avant de l’ouvrir, arrêtez-vous quelques instants sur la couverture : c’est un dessin représentant un visage, les yeux fermés sur le rêve de la maison d’enfance … Un autre détail a retenu mon attention : le nom de la maison d’édition : « Parole » et la collection « main de femme ». Me voilà mise en condition. Ma curiosité est aiguisée !
C’est le premier roman de Patricia Bouchet qu’elle a commencé à écrire il y a plusieurs années. Elle a d’abord longuement travaillé dans un service de protection de l’enfance, une expérience qui laisse des traces indélébiles et qui explique son intérêt pour l’humain et ses fragilités. Elle anime maintenant des ateliers d’écriture en milieu carcéral. Elle s’exprime merveilleusement bien par les mots mais aussi par les images. J’ai appris qu’elle adorait saisir au vol des expressions de mains saisies à l’aide de son appareil photo. Photographies souvent exposées.
Une jeune femme revient à Saint-Martin, dans la maison de sa grand-mère et les souvenirs d’enfance remontent à la surface les uns après les autres. Elle entre dans la maison et le lecteur visite avec elle chaque pièce. Pas de dialogue, la narratrice est seule sur les traces de son passé. Presque rien n’a changé et reviennent par bouffées les images, les odeurs, presque le goût de son enfance : les sens sont en éveil. Elle évoque plusieurs membres de sa famille tels des fantômes évoluant autour d’elle, certains idéalisés comme la grand-mère ou le cousin. L’un d’entre eux par contre l’a marquée à vie, au fer rouge. Alors pourquoi revient elle dans cette maison où rivalisent tendresse, insouciance et dégoût ? Pourquoi revenir aux sources du mal ? Pour se libérer d’un poids qui l’entrave depuis des années ? Ce retour dans le passé, une sorte de pèlerinage mais c’est surtout une catharsis pour la libérer de ses passions et de ses angoisses. « Je pousse enfin un grand cri libérateur ».
Les phrases sont ciselées. Tel un peintre, elle couche les mots par touches délicates. Ce n’est pas un livre écrit dans l’urgence, mais un livre qui a mûri dans l’esprit de la romancière. C’est un livre bouleversant, très juste et porteur d’espoir, sans pathos.
Vous l’aurez compris, pour moi ce livre est un petit bijou.
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