C’était ton vœu de Céline Didier

C’était ton voeu de Céline Didier est un premier roman paru aux éditions Lunatique.

Résumé

Quarante-quatre ans après Dachau décède le grand-père de Céline Didier, Hippolyte. Elle a alors 12 1/2 ans. Elle en a 44 quand elle prend la plume et se plonge dans les souvenirs de résistant et de déporté d’Hippolyte. Ses souvenirs, il ne les a pas racontés, il les avait précieusement consignés dans un petit cahier qu’il a tenu secret et que Céline Didier découvre longtemps après. Vient alors le moment où elle est poussée par l’envie et la nécessité de remplir le devoir de mémoire que ses mots implorent. Et elle exauce son vœu à sa façon : introspective, intime et poétique.

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14 commentaires sur “C’était ton vœu de Céline Didier

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  1. Bien, m’a beaucoup accroché, à peine commencé, je sais déjà que je ne vais pas m’arrêter avant la dernière page.
    Cet homme qui a vécu la déportation, et qui a réussi à se maintenir en vie, malgré toutes les brimades et autres mauvais traitements physiques, est admirable.

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    1. « Alors ils y sont allés !
      Défendre leurs idéaux
      combattre les absurdités de cette guerre
      même si c’était au risque de leur vie
      mais le savaient-ils seulement
      Bien sûr ils le savaient
      que ce n’était pas un jeu
      qu’ils la risquaient leur vie
      et pourtant il était impossible pour eux
      impossible de ne rien faire
      impossible de ne pas bouger
      impossible de ne pas s’engager
      impossible de ne pas lutter
      impossible de laisser faire
      sans réagir
      sans se rebeller
      se rebeller, étrange ce mot
      comme si défendre une vie juste
      c’était être rebelle… »

      Quand son grand-père Hippolyte Thévenard meurt quarante quatre ans après son retour de Dachau, l’autrice n’a pas treize ans. Plus tard, elle éprouve le besoin de coucher sur le papier noir sur blanc l’histoire de ce Pépé, résistant, dénoncé et envoyé dans les camps de la mort…

      C’est un hommage intime et pudique en vers libres basé sur un cahier de Souvenirs à l’insolite couverture rose, et quelques feuilles volantes, quelques photos aussi, pour ne jamais oublier que des hommes et des femmes courageux se sont battus pour la liberté, que certains ont perdu la vie dans les camps, que ceux qui en sont revenus sont souvent restés silencieux parce que l’horreur était indicible… Ne jamais oublier …

      « Je veux que plus tard,
      les descendants de ma famille sachent
      quelle lutte continue et sournoise
      nous avons menée pour libérer notre beau pays
      Je veux que l’on sache
      la vie terrible que nous avons vécue
      dans les bagnes nazis. »

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  2. A peine ouvert je savais que ce roman allait me plaire, non pas pour son sujet mais par sa forme. Écrit à la manière d’un poème, l’autrice s’adresse à son grand-père. A l’aide de ses carnets et lettres, elle retrace sa vie dans les années 1938-1945. Le titre fait référence au vœu de son grand-père, Hyppolite, qui souhaitait témoigner de la vie dans les camps. Mais la démarche qu’il avait entreprise pour la raconter dans son « petit cahier » était trop difficile pour lui.

    Céline Didier rend un très bel hommage à son aïeul, résistant puis déporté. Elle permet également de faire perdurer le devoir de mémoire. Témoigner des atrocités des camps n’est pas facile mais essentielle. La plume est sincère, directe et accessible. Un livre que l’on peut mettre entre les mains des jeunes générations.

    Merci pour ce roman, une belle découverte faite grâce aux 68 premières fois.

    https://joellebooks.fr/2023/03/24/cetait-ton-voeu-celine-didier/

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  3. Avec ce livre au format et à la construction différente, @celine.didier.76 nous invite à faire la connaissance de Hippolyte, son grand père. Elle commence par nous parler un peu d elle. J avoue que j ai souvent la larme à l œil devant mon thé ou bien mon repas. Cette impuissance ressentie en écoutant/regardant les infos métropolitaine ou mondiale en menant la tartine ou la fourchette à ma bouche 😪. Hippolyte est son grand père. Un homme et un mari aimant, attentif, présent, soutien familial. Il était aussi un résistant déporté et c est de cela que Céline nous parle mot à mot, petite phrase par petite phrase. On ressent tout l amour qu’ elle a pour cet homme. On y découvre aussi tout le respect et la pudeur qu’ elle a pour son grand père. D ailleurs Céline ne trahira pas le secret des feuilles volantes où Hippolyte a couché ses 10 mois de vie à Dachau. Ses 10 mois d horreur quotidienne. Ses 10 mois dont il ne parlait pas avec ses petits enfants. Je vois ce livre comme un cadeau que l’autrice fait à son grand père. Parce que la mémoire de ces feuilles volantes fait que l âme d Hippolyte est à jamais vivante. Un petit coup de ❤ particulier pour votre livre @celine.didier.76.

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  4. La narratrice retrouve un carnet où son grand père Hippolyte a consigné ses souvenirs de jeune maquisard de l’Ain dénoncé par la Milice et déporté à Dachau. Alors qu’il n’a jamais parlé de cette terrible expérience, elle s’empare du carnet et cherche à restituer la mémoire du défunt, homme discret à l’extrême, sa vie au camp, son besoin de laisser une trace écrite de ses souffrances et ses interrogations lors de ces moments épouvantables…
    Rien à dire sur le fond, on sent l’auteure imprégnée de ce besoin de transmettre et de comprendre.
    Sur la forme, c’est autre chose : le style est scandé, le vocabulaire est simple voire parlé, les constants retours à la ligne m’ont rendu l’ensemble difficile à appréhender. Est-ce de la poésie ? J’ai eu du mal à trancher…
    Il reste, par delà les années, un hommage au jeune homme que fut Hippolyte, sincère et engagé.

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  5. Quelle force donne à ce témoignage cette écriture à traits jetés !
    La dignité des écrits du grand père donne le ton, quelle élégance ;
    La petite fille a su être digne de cet héritage et de ce poids faire une espérance, « c’était ton vœu », elle l ‘a fait, ce livre, pour témoigner de l ‘engagement, du combat, de la trahison ,de la barbarie ,du difficile retour à la vie .
    Il l ‘avait réussi ce grand père ce retour à la vie ; «, les petits enfants si heureux d ‘être là avec les grands parents pour partager les vrais bonheurs simples de la vie « surement le plus bel hommage pour cet homme de Bien

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  6. L’autrice nous raconte l’histoire de son grand-père (la guerre, la résistance, la déportation). Si je n’ai pas trouvé les thématiques, ni leur traitement, très originales, la forme du récit m’a beaucoup plu. Cette forme en vers libre rythme bien le roman et nous entraîne. C’est en tout cas un très joli hommage !

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  7. Hippolyte est le grand-père de l’autrice. Pendant la 2ème guerre mondiale, il entre dans la résistance mais sera déporté à Dachau en 1944, suite à une dénonciation. Il a survécu et a choisi de vivre sans raconter ses mois difficiles et innommables dans ce camp de concentration.
    Bien des années après sa mort, Céline Didier découvre les notes de son grand père et décide de réaliser son voeu : écrire.
    Sous forme d’un long poème, l’autrice nous retrace l’histoire vécue par Hippolyte, notamment lors de sa détention à Dachau et son retour en France après la guerre. L’autrice a également intégré à son très beau texte des extraits du journal de son grand-père. Ce mélange est parfaitement réussi.
    C’était ton voeu est une ode à l’amour d’une petite fille à son grand-père. C’est beau, touchant, émouvant, poétique. C’est un très beau témoignage que nous livre Céline Didier . J’ai énormément apprécié cette lecture. Je peux même dire que c’est un coup de cœur. Merci à l’équipe des 68 premières fois pour cette merveilleuse sélection.
    Je regrette juste qu’on ne parle pas plus de cette pépite.

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  8. « Alors ils y sont allés !
    Défendre leurs idéaux
    combattre les absurdités de cette guerre
    même si c’était au risque de leur vie
    mais le savaient-ils seulement
    Bien sûr ils le savaient
    que ce n’était pas un jeu
    qu’ils la risquaient leur vie
    et pourtant il était impossible pour eux
    impossible de ne rien faire
    impossible de ne pas bouger
    impossible de ne pas s’engager
    impossible de ne pas lutter
    impossible de laisser faire
    sans réagir
    sans se rebeller
    se rebeller, étrange ce mot
    comme si défendre une vie juste
    c’était être rebelle… »

    Quand son grand-père Hippolyte Thévenard meurt quarante quatre ans après son retour de Dachau, l’autrice n’a pas treize ans. Plus tard, elle éprouve le besoin de coucher sur le papier noir sur blanc l’histoire de ce Pépé, résistant, dénoncé et envoyé dans les camps de la mort…

    C’est un hommage intime et pudique en vers libres basé sur un cahier de Souvenirs à l’insolite couverture rose, et quelques feuilles volantes, quelques photos aussi, pour ne jamais oublier que des hommes et des femmes courageux se sont battus pour la liberté, que certains ont perdu la vie dans les camps, que ceux qui en sont revenus sont souvent restés silencieux parce que l’horreur était indicible… Ne jamais oublier …

    « Je veux que plus tard,
    les descendants de ma famille sachent
    quelle lutte continue et sournoise
    nous avons menée pour libérer notre beau pays
    Je veux que l’on sache
    la vie terrible que nous avons vécue
    dans les bagnes nazis. »

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  9. Marie Hélène Poirson alias Agapanthe
    Le grand père de l’autrice, ou de son personnage , a été déporté à Dachau en 1944 , dénoncé en temps que résistant. Cela se sait vaguement dans la famille mais, comme c’est très souvent le cas , Hypolite ne s’est jamais étendu sur le sujet .
    C’est après son décès que sa petite fille retrouve le cahier où il a consigné après son retour quelques éléments. C’est à partir de ce cahier qu’elle écrit ce récit en vers libres.
    Des vers libres forts bien tournés, réalistes et touchants.
    Belle lecture, mais qui, peut être ne laissera pas un souvenir impérissable.

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  10. Un livre touchant : un bel hommage d’une petite-fille à son grand-père . Une belle construction : une forme en vers libres, qui rend la lecture dynamique, tendue vers l’avant ; un récit de la recherche de l’histoire du personnage , qui est toujours efficace pour emporter le lecteur. Conquise par ce beau récit.

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