Les Naufragées de Manon Hentry-Pacaud

Les Naufragées est le premier roman de Manon Hentry-Pacaud, publié dans la collection Ex Nihilo des éditions Frison-Roche Belles-lettres.

Résumé

Un roman choral d’une justesse infinie, qui aborde sans tabou les nombreuses interrogations qu’implique le fait d’être une femme. Louise n’a jamais pu faire le deuil de sa ­première grossesse. Paula, sa mère, court éternellement après une jeunesse qui, les années passant, lui échappe. Anne, perdue entre l’adolescente qu’elle était et l’adulte qu’elle devient, s’efforce d’appréhender la multiplicité du féminin. Son amie Inès est, quant à elle, ensevelie sous le poids d’un avortement qu’elle a cru devoir dissimuler. En ce dimanche matin, à l’occasion d’un déjeuner familial, les parcours de ces quatre femmes se croisent, dans un apogée sororal aussi puissant que nécessaire.

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16 commentaires sur “Les Naufragées de Manon Hentry-Pacaud

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  1. La progression dans la vie de ces quatre femmes est intéressante.
    On y aborde tous les sujets féminins, et les questions que se poseront toujours les femmes jusqu’à la nuit des temps.

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  2. Les tranches de vie de ces 4 femmes est racontées avec bienveillance, respect, justesse et pudeur. Ce livre nous ramène à notre propre intimité de femme, de mère, de grand mère. C’est très bien écrit. Manon Hentry-Pacaud est une jeune autrice déjà pleine de talent pour l’écriture.

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  3. « Les naufragées » est construit autour de femmes d’âges et de statuts différents, dont trois se préparent pour un déjeuner familial destiné à resserrer les liens intergénérationnels.
    Ce roman offre un chapitre à chacune de ses héroïnes : Paula la grand-mère qui ressent cruellement les stigmates de l’âge, Louise sa fille qui tente de négocier avec le temps qui passe, Anne, sa petite-fille, navigant entre immaturité et âge adulte et Inès, une amie de cette dernière, déboussolée après un avortement.
    Comme dit l’une d’entre elles : « Etre une femme ne va pas de soi » : l’importance du corps, la différence d’âge, le décalage entre les générations, la lutte contre l’image idéale, les rides, la vieillesse, les apparences, les injonctions contradictoires, l’avortement, la maternité, le patriarcat, la famille, la sororité, l’intimité… Il ne manque pas un bouton de guêtre ou plutôt pas un sujet dédié au féminin à ce roman choral décrivant des vies de femmes avec leurs interrogations, leurs doutes, leurs difficultés.
    J’ai parfois trouvé que l’auteure en faisait un peu beaucoup sur les interrogations existentielles des unes et des autres et que le titre « les naufragées« reflétait peu leur situation (si ces quatre-là sont des naufragées, comment qualifier l’immense majorité des autres femmes ?!) ; pour autant, j’ai aimé la sensibilité et l’empathie dont Manon Hentry-Pacaud fait preuve ainsi que la couverture quasi complète du spectre du féminin, faisant de ce livre un objet littéraire utile à qui se demanderait « une femme, comment ça marche ? ».

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  4. Les Naufragées, Manon Hentry-Pacaud

    Écrire est une entreprise si longue et si difficile.

    En quelques mots de commentaires, je pourrai m’arroger le pouvoir de mettre un coup de canif là dedans ? Je trouve ça cruel.

    C’est pourtant bien ce que l’on espère d’une critique. Dire au plus juste la réception d’un texte.

    Je n’ai pas accroché outre-mesure avec ce roman. Autrement dit, je ne me souviendrai pas de ce texte dans plusieurs mois ou plusieurs années. Cependant, l’idée est simple, vive et efficace : 4 portraits croqués qui se retrouvent dans une toile plus grande. J’aime le procédé.

    On y trouve des moments très justes. Certaines phrases sont affûtées quand d’autres me paraissent trop bavardes. La vérité est que je me suis un peu ennuyée.

    Un contraste entre quelque chose de fort dans le propos mais d’inabouti dans la manière de venir me toucher.

    De ces femmes, celle d’Inès reste ma préférée !

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  5. Les tranches de vie de ces 4 femmes est racontées avec bienveillance, respect, justesse et pudeur. Ce livre nous ramène à notre propre intimité de femme, de mère, de grand mère. C’est très bien écrit. Manon Hentry-Pacaud est une jeune autrice déjà pleine de talent pour l’écriture.

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  6. Un livre bien construit.
    Il s’agit devla préparation d’un déjeuner familial entre 3 femmes, la mère, la grand- mère et la fille et petite – fille .
    Nous n’assisterons pas au déjeuner, c’est ça qui est bien pensé je trouve : nous allons suivre chacune des protagonistes pendant l ‘ avant- déjeuner, les souvenirs, les pensées qui les traversent, les non – dits qui brûlent la langue, la lassitude du poids des injonctions sociales, des  » sois belle jeune et mince « , des désirs contradictoires concernant la maternité…
    Le roman se termine sur la porte d’entrée de la maison de Louise, qui s’ouvre pour accueillir sa fille et bientôt sa mère, à nous de deviner comment va se dérouler la conversation pendant le repas.
    Bonne idée, le lecteur peut construire la suite du roman dans son imagination.
    Bien construit, bien écrit, on est dans l’intimité des pensées secrètes de 4 femmes, il y a aussi l’amie d’Anne, la fille de Louise.
    Les têtes de chapitres font allusion à l’histoire de chacune des femmes. Il y a :
    Le Fantôme : la mère
    La Comédienne : la grand – mère
    La Disparue : l’amie de la fille
    L’Acrobate : la fille
    Je ne vous explique pas pourquoi ces surnoms évidemment, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture.

    Ce livre a beaucoup de qualités, il est subtil dans son analyse psychologique – ne seraient- ce que toutes les pensées qui traversent l’esprit de la mère pendant la préparation de la rencontre et la lutte de la grand – mère face au vieillissement inéluctable – , on s’identifie facilement à chacune de ces femmes, il y a une bonne idée de construction de l’histoire, alors pourquoi ne suis-je pas plus enthousiaste ?
    C’est très personnel, j’en ai un peu marre de ce sujet du mal – être féminin, l’auteure ne m’en voudra pas, j’espère.
    Je voudrais bien lire un roman qui parle des hommes, de leurs difficultés à se conformer aux diktats sociaux qui les oppressent eux aussi, de leurs difficultés face aux femmes d’ aujourd’hui……..

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  7. 4 portraits de femmes pour raconter les femmes en général. La forme du roman est très intéressante. On suit une femme, après l’autre, alors qu’elles doivent se retrouver. Chacune représente une problématique féminine, tous les âges de la vie sont traversées. Mais, le texte finit par faire un peu artificiel, en cochant toutes les cases des questions féministes à aborder pour être parfait. Ca me laisse mitigée… Même si l’écriture est très agréable. C’est prometteur pour les prochains romans en tout cas !

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  8. Une belle découverte, même si pour moi il y a trop de choses dans ce premier roman.
    J’ai aimé l’idée, les trois générations de femmes, la convergence vers une forme de de sororité, de filiation solidaire et consciente, à travers ce déjeuner dominical, prétexte à l’introspection de chacune.
    Étrangement (ou pas), celle dont je me suis sentie la plus proche, qui m’a le plus touchée, c’est Paula, la plus âgée,​ la plus éloignée de moi en âge. La plus éloignée en âge aussi de l’autrice (qui a la vingtaine d’après ce que j’ai lu). Comme quoi, on écrit parfois de très belles choses sur d’autres que soi. Malgré tout, ce n’est pas un coup de cœur, la fin m’a un peu déçue, j’ai eu l’impression que l’autrice voulait à tout prix mettre plein de thèmes, ​remplir les cases du roman féministe,​ comme​ une sorte de démonstration​. Dommage, pour moi c’est ce qui lui fait perdre en sensibilité, en crédibilité et ​le rend un peu artificiel, alors qu’il n’y avait pas besoin d’en faire autant. Je garde tout de même en tête le nom de Manon Hentry-Pacaud ​dont j’ai aimé la sobriété et la sensibilité du trait, et qui, avec un éditeur ou une éditrice plus sévère, me donnerait envie de la relire.
    un extrait à propos de Paula :
    ​ »Sous l’eau, Paula se sent comme immuable, comme si rien ne pouvait venir l’altérer, ni le temps, ni l’espace, ni les regards. Dans le clair-obscur de sa douche, elle est sans âge, sans pensées et sans conscience, elle n’est plus qu’un corps qui se sent vivant et se meut au ralenti dans un lieu confiné. Paula est loin du fardeau de la vieillesse qui accélère toujours tout, tout en ralentissant les aptitudes qui permettent d’en profiter. »

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  9. 4 histoires croisées de femmes liées (fille, mère, amie) portent des thématiques plutôt féminines (fausse couche, diktat de la mode et de la beauté, avortement, envie de s’émanciper de ces mêmes diktats) mais de manière assez attendue, scolaire. L’autrice décrit l’un de ces personnages comme « ayant le goût de la belle phrase, celui d’en faire trop à force de trop essayer, de vouloir donner à entendre un langage un peu trop construit, lyrique, fleuri. » C’est exactement l’impression que ce texte a produit sur moi…

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  10. Louise invite sa fille Anne et sa mère Paula à un déjeuner dominical. Ce pourrait être banal, mais elle décide que celui-ci sera uniquement féminin et deviendra une tradition.
    C’est un « événement « , ces trois femmes s’y préparent et se retournent sur leur passé, sur les étapes de leur vie de femme.
    Leur préparation à ce déjeuner est l’occasion pour nous, lecteurs, de les accompagner dans leur réflexion sur l’avortement et sa culpabilisation, sur l’épreuve de la fausse couche souvent non accompagnée, sur les diktats des régimes et le rapport au corps féminin etc ..
    Bien plus qu’un écrit féministe , c’est une analyse bien documentée et très fine de la condition féminine. Extrêmement bien écrit, de façon intelligente , ce roman est à mettre dans toutes les mains, même masculines.

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    1. Féminin pluriel

      Quatre femmes, trois générations.
      Un dimanche matin, trois femmes de la même famille se préparent pour un repas familial entre femmes, que son initiatrice veut transformer en tradition, un « conciliabule féminin  » pour libérer la parole, tomber les masques et se faire mutuellement du bien. Juste avant de s’y rendre, la plus jeune va rencontrer son amie de toujours, qui avait besoin de lui raconter ce qu’elle est en train de vivre.

      Quatre portraits de femmes qui dressent une sorte d’état des lieux de la féminité dans la société au travers de leurs ressentis ou d’événements subis. Des injonctions qui pèsent sur leurs épaules. De leur formatage inconscient. De la difficulté à s’affirmer librement.

       » On ne peut pas être seulement soi quand on est une femme. Il faut sans cesse jouer à l’acrobate, passer d’un rôle à l’autre, correspondre à ce qui a été prévu pour nous, attendu de nous, puis osciller et transiter vers ce qu’on voudrait être.  »

      J’ai toujours un peu de mal avec les romans féministes, avec la fameuse sororité dont on nous rebat les oreilles et dans laquelle je peine à voir autre chose qu’un concept abstrait. Je ne me suis reconnue dans aucune de ces quatre femmes. Pourtant j’ai beaucoup aimé ce premier roman.
      Très bien écrit, d’une infinie justesse, d’une belle maturité (l’autrice n’a que 22 ans !) et d’une tendresse bienveillante.

      Une très jolie découverte grâce aux @68premieresfois

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  11. A travers le portrait de quatre femmes, Manon Hentry-Pacaud cherche à raconter quatre appoches de la féminité, quatre manières d’être femme dans la société. Le propos est très convenu et le texte n’apporte aucune nouveauté dans le traitement du sujet. Les Naufragées est un texte féministe qui manque d’originalité et dont l’écriture artificielle manque totalement de profondeur. Je me suis ennuyée en le lisant.

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  12. Louise est la mère d’Anne et est la fille de Paula. Louise a instauré un déjeuner dominical entre elle trois. Mais ce dimanche là, Anne doit retrouver sa copine de lycée, Inès.

    Dans ce très court roman, Manon Hentry- Pacaud nous dresse le portait de 4 femmes, 4 tranches de vie pleines d’émotion, d’amour mais aussi de drame.
    L’écriture est belle, fluide.
    L’autrice nous embarque très facilement aux côtés de ces 4 protagonistes. Il m’a été très plaisant de passer du temps avec elle. Elles sont touchantes, attachantes.

    Lecture faite dans le cadre des 68 premières fois. Je serais passée à côté de ce petit roman qui mérite d’être lu au moins une fois.

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  13. C’est un rdv manqué pour moi. Je n’ai pas réussi à éprouver de l’empathie pour ces femmes, je me suis beaucoup ennuyée et ai été parfois irritée par le style, le côté redondant des ressentis. Ça tourne un peu en boucle. La construction du roman était pourtant assez intéressante dans cette temporalité très compressée.

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  14. Quatre portraits de femmes juxtaposés sans imagination, à quatre moments de la vie pour aborder quatre thèmes typiquement féminins. Où que se pose l’œil ce ne sont que faiblesses, doutes, le marasme de la vie qui passe, un futur imaginé avec peine. Ce genre de roman au XXIe siècle est dépassé me semble-t-il — ou devrait l’être. J’aurais aimé lire autre chose que des clichés ; il me semble que les femmes valent mieux, méritent mieux. Au surplus, je n’ai compris le titre…

    https://www.calliope-petrichor.fr/2023/07/07/les-naufragées-manon-hentry-pacaud-frison-roche-belles-lettres/

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  15. J’ai beaucoup aimé le choix de construction : 4 chapitres, un pour chaque voix, celles des 4 femmes qui vont se rencontrer. Une jeune femme, sa meilleure amie, sa mère et sa grand-mère. Il y est question de sororité, d’interrogations sur le destin des femmes, c’est emprunt de douceur et d’empathie . Mais ces pensées en déambulations souffrent de longueurs, de lieux communs, et il m’a manqué la rencontre entre les femmes. Je ne comprends pas le choix du titre.

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