Les Confins de Eliott de Gastines

Les Confins est le premier roman de Eliott de Gastines, paru aux éditions Flammarion.

Résumé

Dans les années soixante, le village des Confins promettait d’être une station de ski florissante. Vingt ans plus tard, il n’en reste qu’une station fantôme. Les installations – remontepentes qui ne mènent nulle part, gares de téléphérique inachevées – sont peuplées de spectres et traversées par les vents glacials de haute montagne.
Cet hiver de l’année 1984 voit la venue de Bruno Roussin, le fils du promoteur qui jadis vit en ces lieux un Eldorado blanc. Au village, il n’y a plus qu’une trentaine d’habitants habitués à passer l’hiver reclus. La route, jugée trop dangereuse, est fermée à partir du mois de novembre. La tempête se lève. Dès les premiers jours, les lignes téléphoniques sont hors d’usage. À la sauvagerie des lieux s’ajoute vite celle des hommes ici réunis.
Situé dans une vallée imaginaire à l’époque des utopies touristiques, bien réelles, du plan Neige, Les Confins est le chant des anciens villages isolés, des familles déchirées et de l’âme humaine qui se heurte aux étoiles glacées.

A vos chroniques, avis, retours de lecture ! En commentaire dites-nous ce qui a vous a enthousiasmé.e, perdu.e, ce qui a fait battre -ou non- votre coeur de lecteur / lectrice ! Si vous avez rédigé un article de blog n’hésitez pas à mettre le lien de celui-ci aussi 🙂

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8 commentaires sur “Les Confins de Eliott de Gastines

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  1. Très belle surprise que ce premier roman à côté duquel je serais certainement passée sans les #68premieresfois !
    Moi qui suis peu friande de polars ou de thrillers, ce livre-là m’a captivée dès la première page, avec son ton journalistique qui s’avère au fil des pages tenir la route littéraire avec talent.
    Finalement lu en 2 jours, ce roman fait le job ! Bravo à l’auteur et merci aux 68 😉

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  2. Que d’imagination dans ce roman !

    Histoire que l’on croit réelle au départ, et qui devient tellement compliquée, alambiquée, et finalement improbable, que l’on peine à finir cette lecture.
    Mais l’écriture est belle, et le rythme nous tient en haleine, pendant un moment.

    Un fond de vérité quand même, qui donne à réfléchir sur les structures des stations de ski !

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  3. Les Confins, oui, on peut le dire :
    C’est à la fois un village paumé dans la montagne dont s’emparent les bétonneurs pour en faire une station de ski
    Et c’est un roman où l’on atteint les Confins de la saloperie humaine

    L’intrigue est rondement menée, nous sautons des années 60 aux années 80 d’un chapitre à l’autre.

    J’ai le sentiment que l’auteur s’est régalé en écrivant ce roman, il y règne une ironie glaçante, c’en est même presque surréaliste par instant dans l’horreur, j’ai eu l’ impression que l’auteur écrivait certaines scènes atroces avec jubilation ( je pense en particulier à celle de l’accident de voiture avec le médecin en train de …..).
    J’avoue que j’ai sauté certaines dans pages mettant en scène le petit garçon et le lapereau, même si dans ces pages l’auteur a bien mis en avant l’innocence de l’enfant qui ne se rend pas compte de ce qu’ il fait en contraste avec la malfaisance en toute conscience des adultes.
    Il y a des pages très belles et émouvantes sur les chamboulements que la construction de ces stations de ski opèrent dans la vie des animaux, c’est écrit de façon très sensible.
    De même que les relations entre les habitants de ces petites communes de haute montagne sont relatées de façon très fine.
    Une lecture addictive et pour moi un peu éprouvante, sans doute parce que je suis hypersensible à tout ce qui touche à la destruction de l’environnement.
    L’auteur m’a presque dégoûtée de retourner faire du ski, c’est dire ….😂

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  4. Reprenant le prologue après avoir fini le livre je constate à nouveau qu’il situe fort bien l’environnement des deux époques :
    1964 d’abord avec l’installation de Pierre Roussin et ses projets ambitieux mais raisonnables pour aménager « les confins » en station de ski dans le cadre du « plan blanc » lancé par le gouvernement.
    1984 ensuite lors des évènements dramatiques qui s’enchainent ainsi que leur cause.
    L’alternance entre les chapitres d’une époque, puis de l’autre se fait de façon fluide. Le lecteur n’est jamais perdu, bien que l’auteur sache ménager un certain suspens.
    Il y a un petit côté conte dans le ton du récit « Alors on sut qu’ils disaient vrai » qui surprend dans un roman qui est quelque part un thriller.
    Mais c’est un conte macabre. Les personnages sont assez outrés voir caricaturaux, et l’enchainement des évènements dramatiques provoqués volontairement par des hommes cupides est, à mon sens un peu excessif !

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  5. Dans « les Confins », le décor est planté en s’inspirant un peu des Aravis, un peu de la Tarentaise, deux vallées où l’or blanc a coulé à flot dans les années 60/70 ; à l’époque, le Plan Neige allait relancer l’économie, garantissant l’accès au progrès et à la modernité au monde de la montagne décrété arriéré.
    Aujourd’hui, le modèle des grandes stations est remis en cause à travers les sujets environnementaux mais cette préoccupation n’est pas au cœur du livre. Il est plutôt question de vengeance d’un fils qui a vu les rêves de son père partir littéralement en fumée ; une narration à vingt ans de distance permet de reconstituer cette double histoire terrible et tempétueuse où les cadavres gelés ou grillés (parfois les deux) s’accumulent au fur et à mesure que se vident les bouteilles et que craquent les allumettes.
    Le tout n’est pas exceptionnellement bien écrit mais suffisamment vif et prenant pour donner envie de tourner les pages. A condition d’aimer les atmosphères oppressantes voire toxiques et de s’intéresser à des personnages dont pas un.e ne rattrape l’autre, sauf peut-être les femmes, pour autant bien pâles voire nunuches face aux hommes alcooliques, bornés, menteurs, jaloux, vicieux, lâches, cupides, perfides… N’en jetez plus, la cour est pleine (de neige).

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  6. Deux périodes se confrontent 1984 1964, dans quelle faille se sont perdus ces 20 ans ? cette scene de montagne garde les stigmates des combats ,du drame qui s’y est déroulé .
    Les manteaux de neige n’ont pu enfouir les jalousies, trahisons, éteindre les haines.
    Au delà du drame familial l’auteur rappelle cette frénésie bétonnière des années 60 qui a défiguré ces paysages de montagne fait fuir la faune, déraciner la faune pour implanter ses stations de ski ,rêves de promoteurs avides et de vacanciers recherchant l’air pur et les grands horizons au-delà des galeries marchandes et des remontées mécaniques

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