Ceux qui restent de Jean Michelin

Ceux qui restent est le premier roman du lieutenant colonel Jean Michelin, paru aux éditions Héloïse d’Ormesson. En 2017 il a également publié un récit autobiographique Jonquille ; Afghanistan, 2012 aux éditions Gallimard.

Résumé

Comme chaque matin, l’aube grise se lève sur l’immuable routine de la garnison. Mais cette fois, Lulu manque à l’appel. Lulu, le caporal-chef toujours fiable, toujours solide, Lulu et son sourire en coin que rien ne semblait jamais pouvoir effacer, a disparu. Aurélie, sa femme, a l’habitude des absences, du lit vide, du quotidien d’épouse de militaire. Elle fait face, mais sait que ce départ ne lui ressemble pas. Quatre hommes, quatre soldats, se lancent alors à sa recherche. Ils sont du même monde et trimballent les mêmes fantômes au bord des nuits sans sommeil. Si eux ne le retrouvent pas, personne ne le pourra.

D’une actualité brûlante, cette intrigue intensément déroulée par la plume de Jean Michelin suit l’enquête de ces frères d’armes. Histoire poignante de camaraderie, de celle qui lie les êtres sous les vestes de treillis, ce roman sans concession se penche sur ce que la guerre fait à ceux qui partent, à ceux qui reviennent. À ceux qui restent.

A vos chroniques, avis, retours de lecture ! En commentaire dites-nous ce qui a vous a enthousiasmé.e, perdu.e, ce qui a fait battre -ou non- votre coeur de lecteur / lectrice ! Si vous avez rédigé un article de blog n’hésitez pas à mettre le lien de celui-ci aussi 🙂

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9 commentaires sur “Ceux qui restent de Jean Michelin

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  1. Lulu, leur frère d’armes, manque à l’appel. Ses plus proches camarades le connaissent trop bien pour savoir que ce n’est pas du tout le genre du caporal. Ils partent donc à sa recherche aidé de Stéphane, un ancien militaire de leur unité. Et ce qu’ils vont découvrir vont les laisser sans voix….

    Première lecture de la sélection des 68 premières fois, je reste mitigée sur ce roman.
    Jean Michelin a su, par sa brillante plume, nous embarquait dans l’unité de ces soldats. Être aux côtés de ces soldats quand ils sont en opération extérieure, ou dans leur caserne est très réussi. Je m’y suis vraiment crue. C’est du vécu bien retransmis.
    J’ai beaucoup aimé ces hommes, qui , derrière leurs airs de gros durs, sont comme tout être humain, des personnes au cœur tendre. Cela m’a même plutôt rassuré.
    Par contre, ce qui m’a moins plu, c’est la fin à laquelle je ne m’attendais pas et que je ne voulais pas. J’aurais aimé terminer cette lecture autrement, sur quelque chose qui me laisse moins sur ma faim . Je n’aime décidément pas laisser mon imagination travailler.

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  2. Le désastre de la guerre, machine à broyer les âmes autant qu’à tuer les hommes

    Dans un premier roman implacable, à la plume fluide, Jean Michelin, officier dans l’armée française, à travers une histoire de camaraderie et de fidélité montre les dégâts psychologiques provoqués par la guerre, les traumatismes des soldats, ceux qui partent, des familles, ceux qui restent. Mais ceux qui restent c’est aussi ceux qui en reviennent après avoir perdu un des leurs. Les doutes, les questionnements sans fin sur ce qu’on aurait pu faire autrement, ce qu’on n’a pas fait, ce qu’on aurait dû faire…Les cauchemars et les fantômes… Et leurs femmes quand ils en ont une doivent supporter l’attente, l’angoisse, et supporter encore quand ils reviennent mais qu’une partie de leur esprit est toujours là bas et qu’ils ne décrochent pas un mot, qu’ ils ne sont plus les mêmes…
    « Dès que Stéphane retrouvait ceux avec qui il avait connu l’expérience du combat, elle se sentait en présence d’un étranger. […] il existait entre eux un lien secret dont la profondeur la terrifiait. »

    🇨🇵 Lucien Guyader, Lulu, le caporal-chef, celui sur qui on peut toujours compter, manque à l’appel juste avant de partir en opération. Alors, avant qu’il ne soit traité en déserteur, ses compagnons vont tenter de le retrouver, enquêter en lisant ses carnets confiés par sa femme. « Ce n’était pas ce qu’il disait qui émouvait Stéphane, mais ce qu’il taisait. Même seul face à une page blanche, Lulu conservait une retenue, une méfiance à s’ouvrir au monde, une volonté de ne pas tout révéler. »

    En alternant les chapitres entre le travail en mission sur le terrain , Là-bas, efficaces, froids et techniques, et le quotidien hors de la caserne (en famille et pendant la recherche de Lulu), Ici, sobres, pudiques et plus émouvants, l’auteur dénoue les fils des histoires imbriquées de ces hommes. En cherchant Lulu, en faisant corps ensemble, ces soldats en apprendront beaucoup sur eux-mêmes et sur les autres, eux qui croyaient avoir déjà tout partagé…

    C’est une lecture forte …

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  3. Dans « Ceux qui restent », un petit groupe de soldats français se mobilise pour percer le mystère de la disparition d’un jeune caporal qui avait, comme on dit, tout pour être heureux : épouse, enfant, espoirs de promotion, caractère solide…
    Certes, mais la réalité n’est pas si simple au regard d’espoirs douchés et d’amours contrariées, comme le découvriront ses frères d’armes partis à sa recherche.
    Le sujet m’a fait penser au film Mon Légionnaire en cela qu’il n’élude rien des difficultés et des souffrances de celles qui ont lié leur vie à des soldats qui deviennent de fait des maris et des pères à temps partiel. Elles sont seules avec les enfants à élever et le quotidien à assurer lorsque leurs hommes sont envoyés sur les points chauds de la planète. Et lorsqu’ils reviennent (s’ils reviennent…), leurs bagages sont lestés de souvenirs morbides et d’une souffrance silencieuse.
    « Ceux qui restent » décrit avec réalisme et empathie les guerres du bout du monde, la violence des combats, la camaraderie entre ces frères d’armes qui ne les empêche pas de passer à côté de grandes injustices. On sent que l’auteur, officier dans l’armée de terre, sait de quoi il parle et on lui sait gré de ne jamais tomber ni dans l’outrance ni dans la caricature. Bref, on y croit !

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  4. Dans « Ceux qui restent », un petit groupe de soldats français se mobilise pour percer le mystère de la disparition d’un jeune caporal qui avait, comme on dit, tout pour être heureux : épouse, enfant, espoirs de promotion, caractère solide…
    Certes, mais la réalité n’est pas si simple au regard d’espoirs douchés et d’amours contrariées, comme le découvriront ses frères d’armes partis à sa recherche.
    Le sujet m’a fait penser au film Mon Légionnaire en cela qu’il n’élude rien des difficultés et des souffrances de celles qui ont lié leur vie à des soldats qui deviennent de fait des maris et des pères à temps partiel. Elles sont seules avec les enfants à élever et le quotidien à assurer lorsque leurs hommes sont envoyés sur les points chauds de la planète. Et lorsqu’ils reviennent (s’ils reviennent…), leurs bagages sont lestés de souvenirs morbides et d’une souffrance silencieuse.
    « Ceux qui restent » décrit avec réalisme et empathie les guerres du bout du monde, la violence des combats, la camaraderie entre ces frères d’armes qui ne les empêche pas de passer à côté de grandes injustices. On sent que l’auteur, officier dans l’armée de terre, sait de quoi il parle et on lui sait gré de ne jamais tomber ni dans l’outrance ni dans la caricature. Bref, on y croit !

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  5. Jean Michelin est officier militaire, il a 45 ans, il a effectué en particulier des missions en Guyane, en Afghanistan, au Mali….
    Son 1er roman va nous plonger, avec un réalisme sans fioritures, dans la vie de ces milliers de soldats envoyés au front, une vie dont, pour ma part, je n’avais aucune notion et, surtout, à laquelle je n’ai jamais beaucoup pensé .

    Ce livre est construit comme un polar.
    Un homme a disparu, à quelques jours d’une mission :
    Le capiral Lucien Grenadier, dit Lulu, 40 ans. Ses collègues ne comprennent pas, Lulu est quelqu’un de professionnel, fiable, fidèle et fort.
    Ils sont 4 à partir à sa recherche, nous allons les suivre pendant tout le roman.
    Ce sont ses amis : le sergent Marouane, Stéphane qui a pourtant démissionné depuis peu suite aux traumatismes subis, leur caporal et un jeune lieutenant nouvellement promu.

    Ces hommes, liés par une camaraderie très forte, sans laquelle on comprend qu’ils ne pourraient survivre dans la violence qui constitue leur quotidien, vont être obligés de réfléchir, d’essayer de comprendre et ça, c’est très difficile pour eux: ne pas trop se poser de questions leur permet de survivre à leurs missions, ne pas en chercher le sens, c’est la condition pour que ces légionnaires arrivent à accomplir leurs missions.
    J’ai appris beaucoup de choses sur leur vie, sur les traumatismes subis, sur les retentissements familiaux de missions qui peuvent durer des mois et des mois, les Noëls et anniversaires des enfants sans leurs pères, la solitude des épouses, les difficultés à se réinsérer dans la vie familiale et sociale après une mission . Et l’impossibilité de partager ce qu’ils ont vécu.
    Le désespoir des parents  » orphelins « de leur fils détresse accrue par le fait qu’ils ne comprennent ce qui est arrivé
    La psychologie des personnages est très bien analysée, et, petit à petit nous allons apprendre ce qu’il s’est passé.
    Jusqu’à une fin extrêmement surprenante, vous voulez que je la dévoile ? 😂 mais nooooonnnnn, suis pas comme ça !
    J’ai été prise dans le rythme haletant de la recherche de ces hommes sur les traces de leur ami, séduite par leur humanité dévoilée, leurs failles, leurs secrets, leurs fragilités ….
    L’auteur a très bien su traiter d’un sujet rarement exploité en littérature.
    Par contre, le surprenant geste final, je ne l’ai pas compris.
    Si les autres lectrices et lecteurs pouvaient me donner leur avis , en privé évidemment, sur messenger par exemple, ça serait super !

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