Les poteaux étaient carrés – Laurent Seyer

« Maman est partie et papa l’a remplacée par Virginie, un peu plus tard. Moi je l’ai remplacée le jour même par une équipe de football. »

Les poteaux etaient presque carres

Nicolas a 13 ans 1/2 et vit à Vincennes quand le 12 mai 1976 son équipe favorite, l’ AS Saint Étienne- « Lasse » comme il l’appelle affectueusement comme une petite amie- joue la finale de la coupe d’Europe des clubs champions contre le Bayern Munich. Ce sont les 90 minutes de ce match qui vont rythmer le récit- chaque action renvoyant Nicolas à un souvenir de sa courte vie, des moments en famille ou partagés avec ses amis. Une vie meurtrie par le départ de sa mère, remplacée par son père comme on remplace un joueur sur le terrain, par Virginie sa « fausse doche  » qu’il ne parvient pas à accepter.
Alors cette vie familiale perdue il la remplace lui aussi, car l’être humain déteste le vide, en rêvant et en s’attachant très fort à « Lasse ».
On vit avec lui intensément les minutes du match mais aussi toute sa passion illimitée pour cette équipe avec laquelle il vibre dans une communion collective que seul le foot est capable de susciter.
Ce sport prend alors sous la plume de Laurent Seyer une dimension tantôt poétique tantôt épique. Les descriptions rendent notre lecture toujours plus avide et on se surprend à vivre et à ressentir les émotions frémissantes de Nicolas.
Au-delà du football, nous lisons les pensées et les errances d’un jeune adolescent blessé , qui n’a plus que pour seul repère une équipe qui ce soir-là va perdre de manière irréversible.
Par une fin déroutante Laurent Seyer termine de nous surprendre et laisse une impression forte.
Amoureux de foot ou non, peu importe, ce livre est à découvrir! Il est celui d’un passionné qui a réussi avec talent à réunir foot et écriture. Un très bon moment de lecture. – Sandra Moncelet
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Ah ! Cette fameuse expression brandie comme une excuse pour un match perdu …

Et, bien justement, nous y sommes à cette fameuse soirée, que dis-je, ce match d’anthologie, imperdable, et que pourtant les verts ont perdu !

Comment utiliser un moment de communion qu’est un match de foot pour nous montrer l’attachement viscéral d’un petit bonhomme à une équipe parce que ses illusions d’enfance lui échappent ?

Nicolas est un enfant de divorcés. Maman est partie, et a été vite remplacée par « fausse doche » qu’il n’aime guère, pas plus que son fils alias « Contre mon gré ». Les relations avec son père sont réduites au strict minimum. Le père et le fils ne se comprennent plus. Nicolas se sent abandonné et ne voit plus le paternel que comme un être vide de tous sentiment.

Le foot est devenu son refuge et sa famille. Mais ce soir-là, cette finale entre St Étienne et le Bayern a lieu dans un stade hautement symbolique pour lui ; un lieu de moments heureux avec sa maman…

Désormais, ces moments heureux sont derrière lui. Nicolas est un garçon blessé, un garçon que son papa ne regarde plus, et qui doit partager son affection.

On comprend assez vite que, même si le foot est omniprésent dans ce court roman, il n’en demeure pas moins un prétexte pour nous parler, de sujets graves qui enveloppés dans la fantaisie et la futilité fait passer infiniment plus de choses.

Pas besoin d’être calé en foot pour s’emparer de cette histoire émouvante et sensible au dénouement inattendu. Ce roman, à l’écriture alerte et soignée se lit d’une traite, le temps d’un match. – Myriam Veisse (Le blog de mimi pinson)

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12 mai 1976. Nicolas, 13 ans et demi, supporter invétéré des Verts de Saint-Etienne, s’attend à voir sa vie basculer devant la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions de football. Le jeune adolescent regarde le match aux côtés de son père, de sa « fausse doche » et de son « goret » de fils, Hugo. Évidemment, tout ne va pas se passer comme dans ses rêves les plus fous et une tristesse indicible va peu à peu l’envahir au fur et à mesure des 90 minutes de la rencontre et à mesure qu’il réalise son quotidien de fils de divorcé.
Il ne faut pas forcément être féru de foot pour apprécier la plume de Laurent Seyer qui établit une parabole intéressante, bien que parfois un peu maladroite, entre cet instant de vérité de la finale mythique des Verts et les états d’âme d’un adolescent en proie à une douce mélancolie. J’ai passé un bon moment, mais pas non plus inoubliable. – Boris Tampigny
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Il y a des romans qui ne vous attirent pas de prime abord. Celui-ci en faisait clairement partie. Un roman footballistique, l’antithèse parfaite de mes envies de lecture.
Je me trompais lourdement. Laurent Seyer a visé juste, en pleine lucarne, me voilà terrassée par l’émotion en 144 pages.
Car derrière le récit de cette rencontre mythique, c’est sur un autre terrain, celui de la famille recomposée, que ce joue le match véritable, un match à guichets fermés entre quatre protagonistes, Nicolas, le narrateur, son père, sa belle-mère et son fils Hugo.
Une chronique mélancolique et sensible du divorce dans les années 70, vue à travers le prisme de l’adolescence, où la vie se joue sur une victoire des Verts, où marquer un but peut changer le cours des choses à jamais.
Dans sa cage fragile d’adolescent criant son mal de mère, Nicolas encaisse les remarques, les regards en coin, le manque d’amour paternel.
L’ange vert pourra-t-il endiguer sa souffrance en dépit de l’issue connue du choc des titans ?
De l’avant-match au coup de sifflet final, Laurent Seyer joue sa feuille de match en virtuose, dans une économie de mots. Moins on cherche à être magistral, plus on touche à l’essentiel, oui, plus on s’approche de la vérité.
Lire ce roman permet de se reconnecter avec l’adolescent que nous avons été ; ce funambule aux pieds d’argile tentant de se libérer des ses entraves familiales pour conquérir sa liberté.
Un GROS coup de cœur, assurément… – Catherine Pautigny
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J’annonce d’emblée que j’ai aimé ce livre.
Un récit bref qui dit l’essentiel.
Nicolas, le jeune garçon a 13 ans et demi lors de la finale historique l’ASSE Saint-Etienne contre le Bayer de Munich.
Il est suspendu à la retransmission télévisée.
Le lecteur suit quelques séquences du jeu de la seconde mi-temps, mais ce n’est pas un roman essentiellement sur le foot.
Car la mère de Nicolas a quitté le domicile le laissant seul avec un père physiquement présent mais qui semble indifférent.
Il faut un palliatif à l’absence et, le jour même du départ de la mère, « question de survie », il se passionne pour l’équipe de Saint-Étienne. Les Verts comblent le vide.
L’écriture est sobre, sur fond de tristesse non exprimée.
Une écriture maîtrisée avec des notes d’humour.
Pour moi, cela a été comme un cadeau : nous habitions à cette époque proche Lyon, notre fils avait l’âge de Nicolas et nous avons vécu son amour pour les Verts, la collection des vignettes Panini…
J’ai pu avoir l’illusion de revivre cette période. C’était bien. – Mireille Lefustec
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Le 12 mai 1976, j’avais deux mois, je ne me souviens donc pas de cette finale mais je peux comprendre aisément l’engouement de Nicolas pour une équipe de foot, ayant vécu la coupe du monde de 1998 et celle de 2018! Dans « Les poteaux étaient carrés », c’est Nicolas qui raconte cette finale, sa finale. Les mots sont ceux d’un enfant, d’un adolescent qui se livre par l’intermédiaire de ce match de foot! Nicolas raconte au lecteur les évènements de sa vie qui sont liés à des matches de foot. Il y a d’abord le départ de sa mère le soir d’un match, départ dont découle le divorce de ses parents, divorce qui n’est pas courant dans les années 70, d’ailleurs Nicolas est le seul enfant de parents divorcés de sa classe. Puis le père de Nicolas lui impose une « fausse doche » et son fils comme ça, sans lui demander son avis, sans préavis. La solitude de Nicolas devient de plus en plus oppressante et ce père qui ne partage pas grand chose avec son fils même pas le foot: oui ils regardent le match ensemble mais ça s’arrête là… Nicolas supporte de moins en moins ce manque d’intérêt de la part de son père. Tout comme l’attitude des parents de ses copains d’école envers lui à cause du divorce de ses parents, cela lui est difficile de subir cela… Nicolas se raccroche donc à cette équipe de foot, « lasse », dont il connaît tous les joueurs, il se crée sa propre famille à défaut de voir la sienne s’étioler…

Laurent Seyer a su retranscrire le désespoir de Nicolas que j’ai senti progresser au fur et à mesure de l’histoire. Nicolas, cet ado, qui se sent délaissé par sa propre famille, famille qui a éclaté, famille qui n’en est plus une pour lui, famille jugée par les autres, cela fait beaucoup pour un garçon… Tout cela amène Nicolas a se prendre de passion pour cette équipe de foot, les Verts. Quand ça va mal, chacun se réfugie dans ce qu’il aime afin d’échapper à ce qui les rend triste. L’auteur nous montre également comme cela était difficile le divorce à cette époque, alors que de nos jours cela s’est, malheureusement, banalisé 40 ans plus tard.

J’ai aimé ma lecture « Les poteaux étaient carrés » mais (et oui il faut toujours un mais), la fin m’a parue étrange… Je ne comprends pas vraiment le sens de cette fin… Pourquoi l’auteur termine son roman comme cela?? Je m’interroge et j’émets des hypothèses et cela n’est-il pas le but d’un livre, non? – Sybil Lecoq (Un brin de Syboulette)

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On refait le match. 12 mai 1976, Glasgow, finale de la Coupe d’Europe de foot, opposant le Bayern de Munich à l’ASSE, l’équipe de Saint-Étienne.
À ce stade de ma chronique, et si, comme moi, vous n’êtes pas vraiment amateur de foot, vous vous dites peut-être que ce roman n’est pas pour vous. Oui, mais voilà… je l’ai lu d’une traite et avec plaisir, et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.
Parce qu’à 13 ans et demi (l’âge du narrateur Nicolas), il arrive que l’on ait l’impression que notre vie dépend tout entière d’un événement qui nous dépasse et qui peut paraître anecdotique, comme un match de football, par exemple. Parce que les quatre-vingt-dix minutes de jeu retransmises en direct dans l’appartement de Nicolas servent d’appui (ou de parallèle) à son récit et que chaque action le renvoie à sa propre vie de jeune garçon, fils de parents divorcés qui vit avec son père, sa belle-mère et son fils (la « fausse-doche » et le judicieusement baptisé « Contre-mon-gré »…)
Parce que le stade de Glasgow où se déroule le match rappelle à Nicolas le séjour qu’il a fait avec sa mère en Écosse, moment de complicité à deux qu’elle a voulu lui offrir après avoir quitté la maison, et dont Nicolas ne saisira l’importance qu’avec un peu de recul.
Parce que les épisodes racontés sonnent juste, et que malgré mon absence totale de connaissance en Histoire du foot, je me suis volontiers prise au jeu du suspens et de la tension qui règne sur la pelouse du stade alors qu’il ne reste que vingt minutes de jeu, et que décidément, l’équipe de l’ASSE a la guigne. Ou alors, serait-ce à cause des fameux poteaux ? Nul ne le saura, mais en tout cas, pour Nicolas, ce moment scellera pour toujours son destin de jeune garçon de 13 ans et demi. – Amélie Muller
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J’ai été surprise d’autant aimer ce premier roman empreint de nostalgie et de tendresse dans lequel le foot sert de toile de fond. L’auteur mêle très habilement le récit d’un match rentré dans la légende et l’histoire intime et douloureuse d’un jeune garçon de treize ans. La vague qui emporte les supporters, la jouissance ressentie dans la houle de la foule sont parfaitement retranscrites de même que les sentiments et émotions du jeune garçon.
La solitude, le poids des non-dits traversent ce beau texte émouvant jusqu’aux poignantes dernières lignes qui remuent les tripes. Un beau coup d’essai pour un premier roman riche en émotions. – Joëlle Guinard (Les livres de Joëlle)
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Le roman est bref (173 pages) et malgré cela j’avoue que passé la moitié, j’ai survolé les scènes descriptives du match de foot (trop c’est trop quand on n’y voit aucun intérêt). De même tous les propos élogieux sur cet « événement » m’ont ennuyée, Coupe d’Europe peu importe, le foot ne m’intéresse pas. Surtout qu’à cette époque, j’avais 4 ans, alors si mémoire collective il y a, j’étais trop jeune pour y participer.

L’intérêt du livre est bien évidemment dans l’autre part de l’histoire, le ressenti de Nicolas sur la séparation, la douleur d’avoir « perdu » sa mère, et la fin que bien évidemment je ne dévoile pas. La construction mêlant histoire personnelle et histoire collective à travers la passion du football et le récit d’un match en particulier ajoute aussi à la qualité de l’ouvrage, mais pour ma part, elle m’a pesée plus qu’elle ne m’a séduite. – Laure Alberge (Les jardins d’Hélène)

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Lecture légère de ce premier roman de 137 pages, un entracte dans cette sélection des 68 premières fois. Mettre en scène le récit de son enfance, de sa passion, de ses amis et surtout de sa famille recomposée autour du parcours de l’équipe mythique de football des Verts de Saint-Étienne est une approche originale et pour moi inédite.
C’est à la fois grave et léger, une réflexion qui a le mérite d’exister pour une galerie de portraits familiale assez chatoyante et souvent dure, sur l’amour filial, le manque de mère et un père qui, pour le coup n’est pas celui qui part, autre originalité de ce roman.
Ce premier roman se laisse facilement lire, sans réelle passion mais avec l’envie d’aller au bout de cette histoire. Certes les multiples descriptions des phases de jeu peuvent parfois lasser mais, pour ma part, je les survolais pour m’en tenir au contenu de l’histoire. – Olivier Bihl (Passion de lecteur)
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Même si le milieu du foot ne m’est pas très familier, j’étais toute disposée à me plonger dans ce premier roman et à revivre le match mythique qui a opposé en mai 1976 l’ASSE et le Bayern de Munich. Je me souviens de l’engouement pour l’équipe des verts de Saint-Étienne et, à la lecture de ce livre, je retrouve même des noms de joueurs que j’ai dû connaître à l’époque. En effet, même si mes préoccupations étaient ailleurs, il n’était pas facile alors d’échapper au retentissement de cet événement sportif…
Pourtant, cette lecture m’a un peu gênée… D’abord, c’est tout juste un roman, plutôt une longue nouvelle, vu son format. De plus la narration obéit aux codes de la nouvelle : forme brève, sujet restreint, entrée en matière rapide, peu de personnages, chute rapide et inattendue…
La métaphore filée entre le déroulement du match, les personnalités des joueurs et de l’arbitre et les évènements vécus par le jeune Nicolas, âgé de 13 ans et demi, et les relations qu’il entretient avec ses parents, la nouvelle compagne de son père et son fils et ses camarades de collège ne fonctionne pas tout au long de la narration avec le même naturel. Le résultat est très inégal.
L’idée de départ est cependant originale : reporter sur une équipe de foot le potentiel relationnel qui manque dans une famille recomposée, y trouver la force d’un lien qui manque entre un père et son fils, compenser le vide de l’absence de la mère par le jeu collectif… Mais voilà, cela ne me convainc pas. – Aline Raynaud
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Le 12 mai 1976, Saint-Étienne affronte le Bayern de Munich pour la finale de la coupe d’Europe. Pour les vrais amateurs de foot, même s’ils n’étaient pas encore nés, c’est une date qui compte. Pour preuve, mon Amoureux, qui était encore un bébé à l’époque, a compris tout de suite de quoi le roman parlait rien qu’en lisant le titre. Pour Nicolas Laroche, fervent supporter de l’ASSE et amoureux du foot en général, ce match promet une soirée inoubliable.
Pourtant, du haut de ses treize ans, il est obligé de le regarder à la télévision avec son père avec qui il ne partage rien, sa belle-mère qu’il n’aime pas et son fils qu’il méprise. Une soirée qui aurait pu être géniale mais se révèle cauchemardesque, d’autant plus que pas de bol, au stade de Glasgow, les poteaux étaient encore carrés.
Cette soirée de match est le fil conducteur autour duquel va s’articuler le récit de la vie de Nicolas. Sa mère est partie, apparemment à cause de son père, et ne va pas bien. Ils se voient peu. Il a sa bande de copains. Et le foot. Et c’est tout ce que j’en retiens, à part peut-être un peu le pincement au cœur qu’on peut ressentir en lisant les émois de ce petit gars, à la fois content d’être singulier et triste de ne pas se sentir bien dans sa famille.
C’est un roman que j’ai lu facilement, sans déplaisir, mais sans plaisir non plus. Le seul intérêt que je lui ai trouvé, ce sont les références footballistiques. Oublié sitôt terminé. – Vanessa Natiora (Le jardin de Natiora)
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Les poteaux étaient carrés pour une vie qui ne tourne pas bien en rond, surtout quand l’amour reste enfermé dans les vestiaires.
Une lecture qui pourrait durer quatre-vingt dix minutes auxquelles on ajouterait un peu de temps additionnel, juste pour bien comprendre que la partie qui se joue n’est pas que du foot : c’est une compétition narratrice sur les blessures d’une adolescent qui reçoit le premier tacle de sa vie lors du départ de maman et de l’arrivée de sa remplaçante et de son fils, nommés réciproquement « Fausse-doche » et « Contre-Mon-Gré ».
Une lecture qui laisse des neurones en manque de nourriture. La fin est évasive, étrange, même si chacun aura sa propre version du dénouement. Cependant, un roman qui n’est pas exempt d’intérêt, mélanger une compétition avec les errances d’un adolescent, un côté psychologique qui en dit long sur ces enfants en manque d’amour, en manque de tendresse ; ces enfants qui ont l’esprit en lambeaux suite à leurs parents qui se déchirent. Des blessures qui claquent, brûlent et n’arrivent pas se refermer. On s’accroche alors à ce qui semble un réconfort, un but en soi, une façon d’oublier. Mais cette passion si salvatrice, elle devient son contraire si elle ne suit pas la ligne espérée par le blessé de la vie.
Une lecture dont on voudrait une continuité, un approfondissement mais qui a le mérite de soulever le voile sur l’une des causes du mal-être de la jeunesse. Avec le sport comme toile de fond. – Ghislaine Antoine
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Les poteaux étaient carrés est un livre déroutant. Je ne saurais dire si je l’ai aimé mais en tout cas apprécié c’est certain. L’auteur rapporte la parole de Pierre Cangioni, un match n’est jamais terminé avant le coup de sifflet final (p. 125). On pourrait en dire autant d’un livre où le lecteur cherche son plaisir jusqu’à la dernière page.
Si le titre est intrigant mais compréhensible j’ai par contre eu du mal à déchiffrer la couverture … qu’il était difficile de choisir plus laide, même si le cliché est historique. Le parallèle que fait Laurent Seyer avec des évènements familiaux qui, à l’instar d’un match, ne se rejoueront pas non plus, est très intéressant. Mais il souligne aussi un match n’est jamais terminé avant le coup de sifflet final. On pourra ainsi analyser l’histoire familiale en changeant de point de vue. Ainsi, au fil des pages le garçon réalisera que les moments heureux qu’il a vécu avec son père sont systématiquement associés à la présence concomitante de sa mère qui, depuis a quitté le foyer familial.
C’est évidemment davantage à la défaite du club stéphanois qu’à la victoire de coupe d’Europe des munichois que l’auteur a pensé en écrivant cet ouvrage. Ce qui est original c’est aussi la position dans laquelle se trouve le jeune homme, toujours derrière un poste de télévision, jamais dans les gradins d’un stade. On ne le voit sur aucun terrain. Il ne participe pas aux entraînements, ne joue pas en amateur mais il se révèle être un connaisseur avisé.
On comprend (p. 82) quel processus d’identification peut se mettre en place entre un téléspectateur et une équipe. Cela se passe curieusement (s’ancre) au moment où la victoire semble hors de portée : Pour la première fois depuis le début du match j’ai un mauvais pressentiment. Je la connais bien cette angoisse (…) J’ai déjà ressenti cette humiliation de l’impuissance, quand on réalise que l’on n’aura pas gain de cause, que ce sont nos adversaires qui iront danser sur le podium (…) et il faudra vivre avec ce regret toute sa vie.
Souhaitons à l’auteur que l’écriture de ce livre ait atténué ses regrets. – Marie-Claire Poirier (A bride abattue)
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Un premier roman très touchant.
Nicolas est un jeune garçon qui se prépare pour la finale de la coupe d’Europe, le 12 mai 1976. Il va nous raconter sa vie de jeune garçon, dans les années 70, sa mère est partie et une nouvelle fausse-doche et son fils, Hugo, le porcelet CMG se sont installé chez lui. Il est le seul enfant de divorcé de sa classe et cela l’isole mais il a quand même de très bons copains. Il a surtout une fascination-passion pour l’équipe des Verts. A travers le match et les fameux poteaux carrés, Nicolas va nous raconter sa vie d’adolescent. Un livre touchant, et on retrouve un peu la magie du précédent livre que j’avais apprécié des éditions Finitude « En attendand Bojangles ». Ce jeune Nicolas m’a touché et j’en ai appris un peu sur le football et la fameuse et mythique équipe des Verts (collection des vignettes Panini de mon frère, souvenirs d’enfance !). Hasard mais je viens de voir un film OVNI Diamantino, film portugais sur un footballeur. Je vais devenir incollable sur le foot (!!). Nicolas parle aussi bien des familles recomposées. De belles pages sur son voyage en Ecosse avec sa mère et sa visite d’un terrain de football mythique. Même si vous ne comprenez rien au football, je vous conseille ce livre pour cette belle, touchante et poétique description de l’adolescence.

 – Catherine Airaud

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