Désorientale – Negar Djavadi

Touchant, envoûtant, foisonnant… ce premier roman aux parfums d’orient nous parle de famille, de racines, de transmission, d’émancipation et de liberté. Les lecteurs en retiennent la finesse de narration et une galerie de personnages inoubliables.

desorientale

« Une des belles plumes de cette rentrée littéraire, et une pépite à découvrir sans faute. » s’enthousiasme Dominique Sudre dont vous pouvez découvrir la belle chronique ici.

« L’auteure de ce premier roman nous parle avec beaucoup de délicatesse, humour et réalisme de l’histoire de sa famille : de ses arrières grands parents, grands parents, oncles tantes et parents et ses sœurs. Nous sommes avec elle au début du récit dans la salle d’attente d’un hôpital pour une insémination. Ce projet de grossesse va être le prétexte pour la narratrice de faire remonter les souvenirs de sa vie d’exilée et aussi nous parler de sa famille. Negar Djavadi est d’origine iranienne et on pourrait plus employer le terme de persane ou orientale. Elle va nous parler de sa vie en Iran, de son voyage vers l’exil, avec la traversée des montagnes pour rejoindre la Turquie puis la France, de sa vie en France avec ses parents et sœurs et de sa vie actuelle. Ce livre est très touchant et on suit avec un réel plaisir et intérêt les digressions de l’auteure : on se retrouve dans les murs du harem de son arrière grand père, dans la cuisine de sa grand mère à Kaboul, dans des squats londoniens ou dans les couloirs d’un hôpital parisien. Ce livre nous parle très bien de l’exil et des façons d’essayer de trouver sa place, sa place dans un pays, dans une société, dans une famille. J’ai aimé le côté réaliste, touchant de l’auteure, sa façon de nous parler avec beaucoup de pudeur d’elle mais aussi de ses sœurs, de ses parents. L’exil est un espoir, une souffrance et un combat de tous les jours. Il y a aussi beaucoup d’humour et de référence à la culture. Des personnages touchants jalonnent ce texte, comme la grand-mère qui réussit à éviter la mort de son mari par l’un de ses fils, en évoquant un personnage d’un roman de Dostoïevski. Ce livre m’a fait penser à Persépolis, la BD de Satrapi qui parlait aussi de l’exil et de la vie en Iran et aussi le film « rien de nous trois » de Kheiron. Un de mes coups de cœur des 68premières fois de la rentrée et une lecture qui donne du baume au cœur, malgré un sujet difficile, en ce moment où l’actualité ne parle que de chiffres pour les migrants et que l’on oublie qu’il y a un être humain derrière ces satanées statistiques et quotas ! » – Catherine Airaud (article publié sur Libfly)

« Le foisonnement de ce roman n’a d’égal que le plaisir que l’on prend à s’y plonger.  » nous dit Henri-Charles Dahlem sur son blog (lire son billet)

« Dans la salle d’attente d’un hôpital parisien, Kimia Sadr, la narratrice, laisse sa pensée errer dans l’histoire de sa famille et nous la raconte par bonds temporels, par associations d’épisodes ou de personnages. « Un joyeux foutoir où s’enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade ». C’est exactement cela sauf que le roman de Négar Djavadi peut difficilement être qualifié de « foutoir » tant le désordre y est organisé. Et c’est délectable ! De l’aïeul despotique maître d’un harem où est née Nour l’arrière grand-mère de Kimia à la chute du Shah d’Iran, l’histoire de la famille Sadr est étroitement liée à l’histoire de la Perse, à sa langue et à sa culture. Je ne veux pas résumer ici cette fresque foisonnante et colorée qui draine des questions essentielles sur la transmission, l’identité, l’exil, la maternité. Ce serait l’altérer tant le style, les images, la construction et la narration forment un ensemble chatoyant où tout prend sa place précise exactement comme la trame d’un tapis persan ou comme chaque membre de la famille Sadr possède sa place dans la lignée. En s’adressant directement au lecteur, la narratrice l’implique totalement dans le récit, l’invite à partager les sinuosités de sa mémoire et les arabesques formées par les générations successives. Comme un récit épique auquel s’amalgame un autre, plus intime, qui évoque les années désorientées, « désorientalisées » de l’exil parisien. Des notes de bas de page viennent avec beaucoup d’humour combler les possibles lacunes historiques ou culturelles du lecteur. Et cela participe aussi à la connivence instaurée dès le début du livre. Franchement, et même si la comparaison paraît facile, j’ai été, durant toute cette lecture, aussi subjuguée, aussi enchantée, que le sultan Shahryar écoutant Shéhérazade ! » – Merlieux L’enchanteur.

Ainsi que quelques chroniques parues sur les blogs des lecteurs :

Joëlle : http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/08/desorientale-de-negar-djavadi-rentree.html#more

Martine : http://www.leslecturesdemartine.com/2016/09/desorientale.html

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