« Mais qui est fou ? » proclame le bandeau de couverture… Attention, plongée dans les limbes de la folie qui ne laisse pas de glace comme en témoignent les chroniques des lecteurs plutôt secoués, souvent déstabilisés mais plutôt intéressés par le voyage.
« J’ai eu le plaisir de recevoir ce livre dans le cadre du challenge « 68premièresfois ». Un titre étrange, « branques », une expression que j’ emploie souvent et qui peut définir quelques proches de mon entourage, mais nous ne sommes allés jusqu’à l’hospitalisation. Dans ce livre, l’auteure nous entraîne dans les murs d’un hôpital, psychiatrique ou accueil de personnes en situation de troubles. L’écriture de ce texte n’est pas linéaire et je me permettrai de dire qu’il peut être branque, une folie douce, un imbroglio où on pourrait facilement se perdre. Car nous allons découvrir les ressentis de quatre personnages qui se trouvent hospitalisées. Chacun a des raisons d’être là : SCI, so-Called Isis ou tête d’ail ou Mélanie, dans la vie plus courante est une jeune mère d’un enfant de trois ans, qui rêve d’être philosophe et explique magnifiquement le mythe de Sisyphe, avec l’aide d’Albert camus qu’elle cite de façon abondante aux autres pensionnaires de l’établissement. Il y a Jeanne, l’un des personnages les plus présents dans ce texte, qui remplit et remplit des carnets, et même quelquefois elle n’a pas assez de place et qui, elle, veut devenir écrivaine. Elle a des permissions de sortie et va s’installer dans le bar-PMU, en face de l’hôpital et va observer les différents clients, avec un verre de limonade, un stylo et ses carnets.. Frisco, dealer qui rêve de refaire sa vie aux Etats Unis et qui est un beau jeune homme, pourquoi pas une histoire d’amour ou d’amitié avec l’une des jeunes pensionnaires. Ce premier roman-récit est un peu « branque », un sentiment étrange à la lecture car j’ai eu l’impression que cela partait dans tous les sens. Des personnages dont on essaie de comprendre leur comportement et pourquoi et comment ils ont atterri dans cet endroit, qui n’est pas clairement identifié non plus. Des références culturelles et littéraires un peu « faciles » dans ce texte, comme l’image du personnage réel Antonin Artaud, l’ostracié et l’écrivain que l’on peut qualifier de branque. D’étranges prescriptions médicales, bien sûr, des médicaments qui endorment et font planer les patients mais aussi la lecture du « journal de l’intranquilité » de Pessoa. Des phrases m’ont marqué à la lecture : « Ah, les arts. Ils permettent d’y voir plus clairs quand on n’y voit plus rien. » « Vivre est un jeu de forces, un équilibre pire encore que l’architecture d’un échafaudage ou d’une échelle, bien que la vie nous mène de l’une à l’autre et que « je » le sache mieux que personne. » « Je ne crains personne, je ne crains qu’une chose, c’est que la vie reparte sans que je trouve la force de me tuer à nouveau » Mais tout de même un sentiment mitigé face à ce texte. De plus, récemment, j’avais lu un livre américain sur un jeune homme, de NYC, qui s’était fait interné après un burn out et qui faisait dans son texte une description sensible et touchante de son cas avec des portraits poignants des autres malades qui l’entouraient pendant son hospitalisation. Il s’agit de « tout plutôt qu’être moi » de Ned Nizzini, édité par « la belle colère » (maison d’édition au joli titre et qui édite des textes sur l’adolescence). Merci tout de même de m’avoir permis de lire ce livre et j’ai noté quelques autres titres sur ce sujet délicat dans les autres chroniques. » – Catherine Airaud
« Je qualifie ce livre de “Folie douce” J’ai suivi, dans ce livre, les divagations de trois personnes internées, non, “hospitalisées” pour troubles psychiatriques : Jeanne, Tête d’Ail et Frisko. Chacun, à sa manière, nous raconte son histoire… Dans la façon dont Alexandra FRITZ a écrit son livre, elle nous embarque dans une lecture plaisante. Le texte est comme les personnage, un peu fou. Cela m’a semblé distrayant et agréable à lire. Un lecture peu commune et un bon premier roman. Écrivain à suivre !!! » – Nathalie Cez
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